Herba di Berna se penche sur les coulisses du marché mondial des stupéfiants

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Le top 25 des pays où l’on consomme le plus de cannabis

Le cannabis – un sujet souvent entouré de controverses. Alors qu’il est encore soumis à des lois et réglementations strictes et unilatérales dans la plupart des pays du monde, l’énorme diffusion de la consommation de cannabis montre que sa popularité, à l’encontre des législations, est et restera intacte.

Pour nous, en tant qu’entreprise bernoise de CBD, il ne fait aucun doute qu’il ne s’agit pas seulement de consommation et d’ivresse, mais aussi d’un mode de vie, d’une communauté, d’une déclaration en faveur d’une moindre pression de performance et d’une meilleure qualité de vie dans notre société. Nous considérons l’attachement à la plus ancienne plante cultivée de l’humanité comme une forme d’expression sociale.

L’Europe abrite à elle seule plus de 22 millions de consommateurs de cannabis, et la situation de légalité ne semble souvent pas avoir d’influence sur l’ampleur de la consommation. Certains pays qui appliquent des peines draconiennes ont même une prévalence de la consommation de cannabis plus élevée que ceux où le stupéfiant a déjà été légalisé.

Un classement récemment publié a identifié les pays où la consommation de cannabis est la plus élevée. Les données proviennent de différentes sources, dont le rapport mondial sur les drogues de l’UNODC et des enquêtes locales. Jetons un coup d’œil au top 25 :

25e place – Macédoine du Nord : La Macédoine du Nord a légalisé le cannabis médical en 2016. La consommation récréative reste illégale malgré les licences 60+. Taux de consommation de cannabis : 6,6

24e place – Belgique : Consommation récréative illégale, mais possession de petites quantités dépénalisée. Discussions sur la modernisation de la politique en matière de cannabis. Taux de consommation de cannabis : 7%.

23e place – Allemagne : prévoit de dépénaliser et autorise la culture privée. Hambourg a une consommation de cannabis élevée dans le monde entier. Taux de consommation de cannabis : 7,09

22e place – Irlande : consommation récréative illégale, usage médical possible. Taux élevé de consommation de cannabis, 7,1%.

21e place – Liberia : culture et vente illégales, mais largement répandues. Drogue populaire chez les jeunes, 7,52% de taux de consommation.

20e place – Suisse : des décennies après l’introduction de l’héroïne sur ordonnance et de sites d’injection sécurisés, la Suisse expérimente aujourd’hui la dépénalisation du cannabis à usage récréatif. Le gouvernement fédéral a autorisé des mesures lentes et constantes afin d’observer la réaction de la population. Des tentatives de dépénalisation seront menées au cours des dix prochaines années, à l’instar de l’approche progressive qui a précédé l’introduction de l’héroïne sur ordonnance dans les années 1990. La prévalence annuelle de la consommation de cannabis en Suisse est actuellement de 7,7%.

19e place – Argentine : dépénalisation des petites quantités, utilisation médicale légalisée. Taux de consommation de cannabis : 8,13

18e place – Finlande : consommation élevée, en particulier chez les adultes. Helsinki a de l’herbe chère, taux de consommation de 8,2%.

17e place – Croatie : la drogue la plus populaire est le cannabis, suivi de la cocaïne. Zagreb a une forte consommation de cannabis. Taux de consommation : 10,2%.

16e place – Italie : usage médical légal, consommation récréative dépénalisée. Rome a une forte consommation de cannabis. Taux de consommation : 10,21%.

15e place – Pays-Bas : des coffee-shops depuis 1976, mais Amsterdam se retire. Taux de consommation élevé, 10,4%.

14e place – Monaco : des lois strictes, mais une non-application fréquente. Fier taux de consommation, 10,47%.

13e place – Maroc : légalisé à des fins médicales et industrielles. Fortement exportatrice, taux de consommation élevé, 10,47%.

12e place – Espagne : les clubs de cannabis dans la zone grise, Madrid a de l’herbe bon marché. Taux de consommation : 10,5%.

11e place – Nigeria : culture et exportation, taux de consommation élevé. Drogue la plus populaire en Afrique, 10,76

10e place – France : consommation fréquente chez les plus âgés, en baisse chez les plus jeunes. Taux de consommation élevé, 11%.

9e place – République tchèque : se prépare à un marché légal. Taux de consommation : 11,1%.

8e place – Australie : croissance de l’industrie légale, taux de consommation élevé, 11,6%.

7e place – Chili : culture en hausse, consommation élevée par habitant. Taux de consommation : 12,05

6e place – Israël : toléré par la société, l’usage médical est très répandu. Taux de consommation : 14%.

5e place – Uruguay : premier pays des temps modernes à légaliser. Taux de consommation élevé, 14,6

4e place – Nouvelle-Zélande : la moitié de la population a essayé, beaucoup de consommateurs réguliers. Taux de consommation : 15,3%.

3ème place – Jamaïque : profondément enracinée dans la culture, légalisation du cannabis médical. Taux de consommation élevé, 18%.

2ème place – Canada : légalisé en 2018, croissance constante de l’industrie. Taux de consommation élevé, 20,7

1ère place – États-Unis d’Amérique : légal dans de nombreux États, marché de plusieurs milliards. Taux de consommation le plus élevé, 22,8%.

Notre conclusion : Herba di Berna salue les développements actuels en Suisse concernant la dépénalisation du cannabis à usage récréatif. En tant qu’entreprise de CBD basée à Berne, nous partageons le souhait de voir la plus ancienne plante cultivée sortir enfin de la criminalisation. Les essais autorisés au cours des dix prochaines années reflètent une approche raisonnable et progressive, similaire à la mise en œuvre réussie de sites d’injection sûrs et à l’introduction de l’héroïne sur ordonnance dans les années 1990. Avec une prévalence annuelle actuelle de la consommation de cannabis de 7,7%, on constate déjà un besoin pertinent et une acceptation au sein de la population suisse. Nous sommes optimistes quant au fait que ces développements peuvent conduire à une utilisation responsable et réglementée du cannabis, et nous soutenons activement ces étapes positives vers une politique moderne en matière de drogues.

Source : https://www.hanf-magazin.com/allgemeines-zum-thema-hanf/gesellschaft-soziales/high-society-die-top-25-laender-mit-dem-hoechsten-cannabiskonsum/?utm_source=Hanf+Magazin&utm_campaign=258f522d4d-HMKW43_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_3aaa81d44-258f522d4d-206731114&mc_cid=258f522d4d

La légalisation du cannabis en Suisse

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Un pas vers l’avenir

Au cours des dernières décennies, le débat sur la légalisation du cannabis s’est intensifié en Suisse. Il y a 30 ans déjà, le parti des Verts s’engageait activement en faveur de la légalisation. Dans leur prise de position, les Verts adoptent une position claire sur la forme que devrait prendre une éventuelle légalisation. Des membres des Verts se sont investis dans l’élaboration de ce document précurseur grâce à des échanges constructifs, notamment avec l’IG Hanf et d’autres organisations, telles que des associations de lutte contre les dépendances. En tant que magasin spécialisé, nous saluons cette évolution et la considérons comme une chance pour une politique progressive et raisonnable en matière de drogues en Suisse.

Le nouveau document de position du groupe des Verts

Après des décennies d’engagement politique et un changement de société, un nouveau chapitre de la politique suisse en matière de drogue est sur le point de s’ouvrir grâce à la mise en œuvre de l’initiative parlementaire Siegenthaler. Les Verts mettent particulièrement l’accent sur la protection de la santé et la prévention, afin de réduire les effets négatifs de l’interdiction tout en développant les avantages sociaux, médicaux et économiques du cannabis.

Les points de repère proposés pour la réglementation de la consommation de cannabis mettent l’accent sur la protection de la jeunesse et de la santé, ainsi que sur la prévention des dépendances. Il s’agit notamment d’interdire la publicité et le parrainage, de réserver la vente aux personnes majeures, d’imposer des règles strictes en matière de culture et de qualité des produits, ainsi que d’instaurer une taxe de prévention affectée au financement de la prévention des dépendances et des offres de traitement. Les Verts plaident pour une taxe d’incitation modérée et l’introduction d’un suivi statistique de la consommation de cannabis.

Les politiques sont invités à aborder la consommation de cannabis avec plus de réalisme et moins de moralisme. Dans le cadre des travaux législatifs en cours, les Verts s’engagent à réglementer la consommation de cannabis, en mettant l’accent sur la santé publique et en trouvant un juste milieu entre un marché noir non réglementé et un marché légal non réglementé.

L’avenir de la réglementation du cannabis en Suisse promet donc un changement qui ne concerne pas seulement la manière dont la société perçoit le cannabis, mais qui devrait également minimiser les effets sur la santé, la jeunesse et le marché noir.

  • En savoir plus sur l’initiative PI Siegenthaler de septembre 2020 – ici !
  • Document de position du groupe des Verts sur la légalisation du cannabis – ici !

Le point de vue de Herba di Berna sur la légalisation

En tant qu’entreprise leader dans le secteur du chanvre, Herba di Berna adopte une position différenciée sur la légalisation du cannabis. Tout en soutenant les efforts de régulation du marché et de protection des jeunes et des consommateurs, nous plaidons pour une distribution dans des magasins spécialisés certifiés, en complément des Cannabis Social Clubs. Nous pensons que les points de vente gérés par l’État pourraient augmenter le risque de monopole.

De plus, nous considérons que la barrière à l’entrée est relativement importante :

  • Les données personnelles, les habitudes de consommation et la situation du permis de conduire doivent être fournies, entre autres.
  • L’idée d’assécher le marché noir par des points de vente étatiques nous semble être un vœu pieux.
  • Les contraintes et les normes de production seront élevées, ce qui se répercutera inévitablement sur les prix.
  • Nous plaidons pour un marché réglementé avec des normes de production élevées, à l’instar de l’alcool qui, selon nous, peut tout à fait être géré par le secteur privé.

Une approche différenciée du marché

La légalisation du cannabis en Suisse est sans aucun doute un pas dans la bonne direction, mais il est important d’adopter une approche différenciée de ce qui se passe sur le marché. Un marché réglementé, caractérisé par la concurrence et des normes élevées, profitera à long terme tant aux consommateurs qu’au secteur.

Qu’est-ce que tu trouves ; où veux-tu acheter ton herbe à l’avenir ?

L’enquête de la Swiss Hemp Association

Des frais d’envoi plus élevés en 2024

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Versand Packete, grün, braun und abstrakte Pflanzen

L’année 2024 promet une vague de changements financiers à venir pour Herba di Berna, ainsi que pour l’ensemble du secteur du chanvre. Derrière ces changements se cachent de nombreux facteurs tels que l’augmentation des taxes gouvernementales (TVA), la hausse des coûts d’assurance, l’augmentation des prix des matériaux d’emballage, de l’énergie et des loyers.

Ces facteurs sont comme une marée inéluctable qui met les entreprises au défi d’adapter leurs stratégies. Chez Herba di Berna, nous ne voulons pas seulement réagir, mais agir de manière proactive et vous informer de manière transparente sur la manière dont nous gérons ces défis. Et quelles adaptations sont nécessaires dans le domaine de l’expédition pour maintenir la qualité de nos produits et votre expérience d’achat. Il convient de souligner que nous maintenons notre stratégie éprouvée en matière de prix des produits et que nous continuons à vous offrir la possibilité d’acheter des produits à base de CBD et de chanvre à des prix imbattables. Par conséquent ; ne vous inquiétez pas, il n’y aura pas d’augmentation des prix des produits. Néanmoins, ces ajustements financiers se déplacent. Nous avons cependant décidé de les transférer au secteur de l’expédition. Nous nous assurons ainsi que vous puissiez continuer à bénéficier d’offres imbattables.

Avantages du changement : suivi et livraison sécurisée des colis

Malgré les désagréments initiaux, les nouveaux frais d’expédition ouvrent aussi des opportunités pour Herba di Berna et surtout pour nos chers clients. En adaptant les frais, nous pouvons suivre vos paquets et ils peuvent être trouvés partout à tout moment.

Conclusion : Ensemble sur de nouvelles voies – La vente par correspondance de chanvre chez Herba di Berna

L’année 2024 promet des changements pour le secteur du chanvre, accompagnés d’une série de défis. L’augmentation des taxes gouvernementales, des coûts d’assurance et d’autres charges n’affectent pas seulement notre entreprise, mais aussi nos clients. Dans ce contexte, chez Herba di Berna, nous avons décidé de faire preuve de transparence face aux défis qui nous attendent et de vous informer de nos ajustements en matière d’expédition, ainsi que du fait que les prix de nos produits restent inchangés. Nous comprenons que les budgets doivent parfois être jonglés, mais soyez assurés que nous faisons de notre mieux pour offrir des produits de chanvre de qualité à des prix équitables. Rendez-vous dans notre magasin spécialisé de la Scheibenstrasse pour profiter non seulement des économies réalisées sur les frais de port, mais aussi pour bénéficier de conseils personnalisés et sans engagement, et pour découvrir notre vaste assortiment avec tous vos sens.

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Cannabis et gastro-entérologie

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Magen-Darm-Harmonie mit Cannabis unterstützen

Les fêtes sont un festin, de la nourriture et des boissons, d’un repas à l’autre, des biscuits au chocolat, des mandarines au rôti de fête. Alors que nous profitons généralement de la période festive hivernale en prenant des vacances, en faisant la fête et en nous goinfrant, notre intestin doit faire des heures supplémentaires. Les cannabinoïdes peuvent aider nos intestins dans leurs fonctions quotidiennes et contribuer à l’harmonie gastro-intestinale comme au bien-être. Découvrez dans cet article de blog tout ce qui concerne l’harmonie entre le cannabis et le système gastro-intestinal.

Le corps comme habitat des virus, des champignons et des bactéries

Lorsque notre système gastro-intestinal est soumis à diverses contraintes telles que le stress, le manque d’exercice, une mauvaise alimentation ainsi que des boissons sucrées et alcoolisées, l’intestin souffre. Nous sommes certes capables de nous adapter et nous sommes aussi assez résistants, comme le montre le fait que l’homo sapiens moderne peut se nourrir en partie de fast-food, de boissons sucrées et d’aliments trop épicés pendant toute sa vie. Et pourtant, l’intestin souffre dans ces moments d’alimentation malsaine. Depuis des millénaires, il est courant dans le monde entier d’ingérer du cannabis en mangeant. Et aujourd’hui, grâce aux technologies les plus modernes, nous pouvons étudier de manière ciblée ce qui se passe en détail et soulager de nombreuses personnes. L’intestin montre des réactions claires en cas d’excès de nourriture et ne souffre pas en silence comme le foie. Les troubles les plus fréquents d’un intestin surchargé sont la diarrhée, les nausées et la constipation, et les antidotes recommandés qui les accompagnent sont bien connus de beaucoup d’entre nous. Pour un début d’année sain, outre le chanvre, d’innombrables remèdes maison, préparations chimiques et approches thérapeutiques circulent, tous visant à équilibrer ce que l’on appelle le « microbiome intestinal* ». Il s’agit de bactéries et de champignons, ainsi que de certaines souches de virus, dont l’action ne nous rend pas malades, mais nous permet de conserver notre vitalité. Au cours de l’évolution, de minuscules êtres vivants, c’est-à-dire différents micro-organismes, se sont installés dans le tractus gastro-intestinal et forment une interaction bénéfique pour tous les participants, ce que l’on appelle une symbiose. Ils se soutiennent mutuellement dans la digestion et dans l’absorption des nutriments, qui sont essentiels à la survie de l’homme et des micro-organismes. La science peut désormais démontrer avec précision l’influence d’une flore intestinale saine sur notre système nerveux. De nombreuses sagesses paysannes soutiennent le dicton : « Tu es ce que tu manges », et les effets du cannabis en tant que remède sont confirmés de manière tout aussi complète en laboratoire.

* Définition : le microbiome désigne l’ensemble des micro-organismes(bactéries, archées, virus, champignons et protozoaires) qui colonisent un macro-organisme (homme, animal, plante). Les microbiomes peuvent notamment influencer le système immunitaire, le métabolisme et le système hormonal de leur hôte.

Importance de la flore intestinale

Contrairement aux substances toxiques ou aux remèdes prétendument magiques, le cannabis se fixe sur des récepteurs parfaitement adaptés dans l’organisme. Les yaourts aux cannabinoïdes vendus en supermarché sont pour l’instant de la musique d’avenir, mais la flore intestinale peut en principe être stimulée par de nombreux aliments ou compléments alimentaires. Il existe sur le marché d’innombrables produits qui favorisent les souches microbiennes puissantes et les alimentent suffisamment pour que les agents pathogènes indésirables périssent rapidement lorsqu’ils pénètrent dans notre corps. Le problème est que même les gélules, les pilules et les teintures les plus chères ne parviennent pas à atteindre la flore intestinale si nous continuons à commettre les péchés du mode de vie moderne et si nous ne tenons pas compte de notre harmonie gastro-intestinale.

Pour savoir exactement comment et où les cannabinoïdes agissent sur notre corps, consulte l’article de blog précédent : https://www.herbadiberna.ch/starkes-immunsystem-durch-cbd-tropfen/

Les effets du chanvre sur notre système gastro-intestinal

Alors que les récepteurs CB1 se trouvent dans le cerveau, nous trouvons les récepteurs CB2 dans l’intestin. Ces deux éléments sont ce que l’on appelle les points d’ancrage des cannabinoïdes dans la plante de chanvre. Avec une préparation à spectre complet, ces récepteurs sont influencés et déclenchent une multitude d’effets positifs dans le corps. Les cannabinoïdes peuvent activer des processus anti-inflammatoires par le biais du système gastro-intestinal, stimuler le système immunitaire et réduire le stress. (Source : étude de Charles M. Skinner)

Huile de CBD à spectre complet et gélules de chanvre pour soutenir le système gastro-intestinal

La recherche sur le cannabis thérapeutique et la flore intestinale n’est pas encore aussi complète que dans d’autres domaines, mais les professionnels de la santé et de la thérapie commencent à le recommander pour certains traitements.Le mode de consommation influence l’effet du cannabis sur le système gastro-intestinal ; le fait de fumer ou de vaporiser a un effet plus rapide et plus intense, tandis que la prise orale peut être mieux tolérée et avoir un effet plus durable.Il existe des aspects bénéfiques des produits à base de chanvre, mais les interactions potentielles avec les médicaments et les effets secondaires possibles doivent être pris en compte. En cas de côlon irritable, de brûlures d’estomac ou de constipation permanente, le cannabis peut, selon l’état actuel de la recherche, être une alternative à base de plantes qui peut aider sans complication dans de nombreux cas, mais qui peut parfois avoir des effets secondaires. Une consommation prudente reste le meilleur choix lors de l’expérimentation personnelle du chanvre, même pour le système gastro-intestinal, jusqu’à ce que la recherche l’ait clarifié.

Conclusion

Lorsque nous nous accordons des plaisirs culinaires, nos intestins effectuent un travail difficile. Le cannabis, en tant que préparation à spectre complet, peut aider à soutenir notre intestin et son fonctionnement, surtout en cette nouvelle année après les festins de Noël. Pourtant, notre système digestif est fragile : le stress, le manque d’exercice et une mauvaise alimentation peuvent le mettre à mal. Le microbiome intestinal, composé de bactéries, de champignons et de virus, joue un rôle essentiel pour notre santé et influence même notre système nerveux. Les cannabinoïdes peuvent avoir un effet anti-inflammatoire, renforcer le système immunitaire et réduire le stress par le biais des récepteurs CB2 dans l’intestin. Le chanvre médical montre des approches prometteuses, notamment pour des maladies comme la sclérose en plaques. Cependant, la recherche sur le cannabis thérapeutique et la flore intestinale n’en est qu’à ses débuts. Bien qu’il y ait de nombreux avantages, il faut également tenir compte des interactions avec les médicaments et des effets secondaires possibles et les clarifier avec un professionnel de la santé. En cas de troubles gastro-intestinaux, le cannabis pourrait être une alternative naturelle, mais il est également conseillé de consulter des spécialistes et de se tenir au courant des dernières recherches.

Notre recommandation pour une harmonie gastro-intestinale optimale

Source : https://l1nq.com/ugfNr

Légalisation en Allemagne : le Bundestag met-il les points sur les i ?

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Après une longue attente, le projet de loi pour la CanG, la – présumée – future loi sur le cannabis en Allemagne, est arrivé au Bundestag. Le projet doit permettre de faire les premiers pas vers un marché légal du cannabis – dans le meilleur des cas dès le début de l’année 2024.

Que dit maintenant la loi sur le cannabis ?

L’oracle sur les détails de la légalisation en Allemagne a été une occupation pratiquée un peu partout ces derniers mois. En avril déjà, un document de référence avait été publié, dans lequel les plans étaient concrétisés. Il n’était donc pas surprenant de voir de quoi le Bundestag allait maintenant débattre. Le projet de loi actuel vise à mettre en œuvre ce que l’on appelle le « premier pilier » de la légalisation. Le deuxième pilier de la culture commerciale du cannabis a été repoussé dans le futur.

Dans le cadre du premier pilier, la culture personnelle privée à domicile et la culture collective non commerciale dans les Cannabis Social Clubs doivent être légalisées. Le projet est souvent qualifié de « légalisation allégée », car il y a encore de nombreuses règles assez restrictives. Les adultes pourront à l’avenir posséder jusqu’à 25g de cannabis pour leur propre consommation. La culture privée est autorisée pour trois plantes, et les enfants et les adolescents doivent être tenus à l’écart. Les clubs sociaux (appelés associations de culture dans le projet de loi) doivent également respecter de nombreuses règles. Un maximum de 500 membres est admis, qui doivent tous résider en Allemagne. Un maximum de 25g par jour et de 50g par mois peut être émis par membre. Pour les jeunes de 18 à 21 ans, il ne s’agit que de 30g par mois, qui ne doivent en outre pas contenir plus de 10% de THC. S’y ajoute une interdiction de publicité et de parrainage.

Zones protégées dans toute l’Allemagne


Une autre règle a particulièrement étonné la communauté cannabique : il y aurait une zone de protection de 200 mètres autour des associations de cultivateurs, des écoles, des institutions pour enfants et adolescents, des aires de jeux pour enfants et des installations sportives accessibles au public, dans laquelle la consommation de cannabis en plein air ne serait pas autorisée. La consommation de cannabis doit également être interdite dans les zones piétonnes entre 7 et 20 heures.

Des cartes circulent en Allemagne, montrant comment la majorité des zones urbaines et communales seraient situées dans une zone protégée.
Répartition des zones protégées à Berlin selon le projet de loi CanG en vigueur : dans toutes les zones rouges, la consommation publique de cannabis est interdite. S’y ajoute une interdiction devant les associations de culture qui n’existent pas encore et pendant la journée dans les zones piétonnes.(bubatzkarte.kowelenz.social)

Ce qui est justifié par une protection des enfants et des jeunes pose quelques problèmes dans la pratique : les lieux énumérés existent en Allemagne dans une telle densité que – en particulier dans les villes – la consommation de cannabis ne sera presque possible que dans des appartements privés ou de grands parcs.

Qu’en pense le Bundestag ?

Le débat au Bundestag a certes été court – mais plutôt intense. Si Karl Lauterbach a défendu sa proposition avec conviction, beaucoup d’autres étaient moins enthousiastes. Du côté des conservateurs (AfD et Union), il y a eu une opposition fondamentale. Les deux parties continuent d’essayer de bloquer la légalisation en elle-même. Il est impressionnant de voir comment ces politiciens* peuvent ignorer la situation actuelle avec des millions de consommateurs* de cannabis et un énorme marché noir, et continuer à la place à déblatérer sur leur concept de « drogue d’initiation ».

Les critiques des spécialistes et des groupes de gauche semblent plus passionnantes. Il y est indiqué que les règles de distance et de nombreux autres détails bien définis de la légalisation Light sont difficilement applicables dans la pratique. Avec ces concessions faites aux forces conservatrices, le projet risque de devenir une loi qui ne sera jamais vraiment appliquée ou qui demandera des ressources folles pour être contrôlée. L’un des grands avantages de la légalisation – l’économie de temps et d’argent dans la poursuite pénale – serait alors en grande partie annulé.

Légalisation en Allemagne uniquement pour les non-conducteurs*.

Autre point faible des plans de légalisation actuels : aucune modification de la loi sur la circulation routière n’est prévue à ce jour. Mais comme la limite de THC pour la conduite automobile est fixée à un nanogramme par millilitre de sang en Allemagne, les conducteurs* qui consomment du cannabis sont presque certainement punissables. Même s’ils sont censés prendre le volant à jeun. Dans l’un de nos derniers articles de blog, nous avons mis en lumière le sujet en Suisse. Pour résumer : la valeur limite suisse de 1,5ng/mL est elle aussi clairement trop basse.

En Allemagne, le gouvernement fédéral a tout de même déclaré qu’il mettrait en place un groupe de travail qui devrait présenter ses premiers résultats au printemps 2024. Compte tenu d’une légalisation à partir de janvier 2024, il s’agit toutefois d’une perspective plutôt insatisfaisante pour les automobilistes*…

Qu’est-ce que cela signifie pour la légalisation ?

L’Allemagne continue d’avancer pas à pas vers la légalisation. Les groupes conservateurs éternels du Bundestag n’auront probablement aucune chance avec leur opposition fondamentale. Et les groupes de gauche vont probablement encore essayer de rendre les projets de légalisation un peu plus audacieux – mais en cas de doute, ils préfèrent presque certainement le projet actuel à aucune légalisation.
Tous ceux qui se réjouissaient d’une « révolution verte » risquent d’être déçus par le résultat. Le fait que la possession et la culture personnelle de cannabis ne seront sans doute bientôt plus punissables constitue certes un énorme pas en avant. Mais dans l’ensemble, les plans actuels sont encore proches d’une politique restrictive et loin d’un marché légal du cannabis qui pourrait effectivement supplanter le marché noir.

Progrès dans la nouvelle réglementation du marché du cannabis

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Fin septembre 2023, le Conseil national s’est à nouveau prononcé en faveur des préoccupations de la « PI Siegenthaler ». Le Parlement a approuvé une prolongation de délai nécessaire à l’élaboration d’une nouvelle loi sur le cannabis. Si les choses continuent de tourner rond, la nouvelle réglementation du marché du cannabis (également appelée légalisation 😉) pourrait ainsi devenir une réalité d’ici quelques années.

PI Siegenthaler pour une nouvelle réglementation de la législation sur le cannabis
L'initiative parlementaire (IP) Siegenthaler a été déposée en septembre 2020 par le conseiller national bernois du centre Heinz Siegenthaler.
L'initiative demande une nouvelle loi sur le cannabis qui servira un jour de base à un marché du cannabis légal et réglementé en Suisse.  
Vous trouverez des informations plus précises sur l'IP Siegenthaler dans notre article de blog sur le sujet.

De quoi s’agissait-il au Conseil national ?

En fait, la commission compétente aurait dû élaborer une proposition de loi avant la fin 2023. Mais les parlementaires n’ont pas été à la hauteur de ce calendrier ambitieux. Afin que tout ce travail ne soit pas vain et qu’une loi bien préparée et bénéficiant d’un large soutien puisse être adoptée à la fin, la sous-commission a maintenant demandé une prolongation du délai jusqu’à la session d’automne 2025. « Il est vraiment important et juste de faire ces travaux en y consacrant suffisamment de temps », a déclaré Barbara Gysi (PS, responsable de la sous-commission).

Une minorité de citoyens a tenté de bloquer la nouvelle législation sur le cannabis. Leur plan : si la Commission n’a pas le temps de préparer une bonne loi, il n’y aura pas de loi et le statu quo sera maintenu. « Il s’avère que l’initiative est contraire au droit international », a estimé la conseillère nationale UDC Verena Herzog. De plus, la légalisation semble encourager les jeunes à fumer du cannabis, alors qu’elle ne permet pas d’assécher le marché noir.

Résultats du vote sur la prolongation du délai pour la nouvelle législation sur le cannabis.
Résultats des votes du Conseil national(parlament.ch)

Heureusement, cette polémique rétrograde a eu peu de succès et le Parlement s’est clairement prononcé en faveur d’une prolongation du délai, se prononçant ainsi pour une nouvelle réglementation du marché du cannabis. 104 voix pour (PS, Verts, PVL, une majorité du PLR, une minorité du groupe du centre et même 3 voix du groupe UDC) contre 69 voix contre de l’UDC, une partie du centre et un tiers du PLR.[1]

Qu’est-ce que cela signifie pour la nouvelle réglementation du marché du cannabis ?

Bien sûr, cela aurait été formidable si la sous-commission n’avait pas eu besoin du tout de prolonger le délai. Mais il est bien connu que les choses vont rarement aussi vite dans la Berne fédérale. C’est pourquoi le fait que le Conseil national se soit prononcé avec une telle clarté en faveur d’une nouvelle réglementation du marché du cannabis est globalement une nouvelle très positive. Si tout se passe comme prévu, la légalisation pourrait effectivement devenir une réalité dès 2026. L’année 2027 semble plus réaliste, car l’UDC a d’ores et déjà annoncé son intention de soumettre la future loi sur le cannabis au peuple par le biais d’un référendum.

Pour nous, il s’agit donc de rester patients. Les projets de légalisation en Allemagne, une population de plus en plus favorable à la légalisation et les valeurs empiriques générées jusqu’alors par les essais pilotes laissent toutefois entrevoir un avenir réjouissant. De plus en plus, l’idée d’un marché légal du cannabis avec une bonne protection de la jeunesse et des consommateurs et sans marché noir illégal semble s’ancrer dans les esprits. Et même si cela ne devait arriver qu’en 2027, la Suisse ne se laisserait pas distancer, du moins en comparaison internationale.

Dépénalisation partielle : une jungle réglementaire

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Ces dernières semaines, un nouveau jugement du Tribunal fédéral a fait parler de lui. La Cour suprême a décidé qu’une quantité de cannabis non punissable (<10g et exclusivement destinée à la consommation personnelle) ne pouvait pas être saisie par la police. C’est un pas de plus vers la dépénalisation du cannabis. Une criminalisation moins forte des consommateurs* est certes en principe à saluer. Mais en même temps, la discussion sur ce jugement montre pourquoi une légalisation du cannabis serait meilleure pour toutes les parties et beaucoup moins chaotique.

La jungle réglementaire d’une dépénalisation partielle

La possession d’une petite quantité de cannabis pour la consommation personnelle (<10g) et les actes préparatoires à la consommation sont dépénalisés depuis longtemps en Suisse. Pendant longtemps, la police et le ministère public ont cependant ignoré cette situation légale et les amendes ont été distribuées allègrement. L’argument des autorités était généralement qu’il s’agissait tout de même d’une substance illégale. De plus, il est clair que tôt ou tard, il y aura une consommation (ou un soupçon de consommation passée), ce qui serait à nouveau illégal. Ce n’est qu’avec un arrêt du Tribunal fédéral de 2017 qu’il a été mis un terme à cette pratique. Depuis lors, la règle est définitive (appliquée de manière plus ou moins conséquente) : Les petites quantités & les actes préparatoires ne sont pas punissables, la consommation elle-même est illégale.

Dans son arrêt de 2017, le Tribunal fédéral a toutefois laissé une question importante en suspens : Que se passe-t-il avec la quantité non punissable après un contrôle de police ? Jusqu’à présent, le cannabis était généralement confisqué. Il faut avouer que la question de savoir ce qu’il faut faire d’une quantité non punissable d’une substance illégale n’est pas anodine. Il est donc très positif qu’il soit désormais clairement indiqué qu’une quantité non punissable ne l’est pas et ne peut donc pas être confisquée.

Mais ceux qui pensaient que le débat sur les pouvoirs des forces de l’ordre était clos pour l’instant se trompent à nouveau. Peu de temps après le jugement, on a constaté avec étonnement que le jugement du Tribunal fédéral ne s’appliquait pas seulement au cannabis, mais aussi aux drogues « dures ». La CSI (Conférence suisse des procureurs) a toutefois contesté cette évaluation. Afin d’éviter un chaos cantonal avec des pratiques différentes, ils ont demandé à toutes les autorités de s’en tenir à la pratique actuelle pour les drogues dures, tandis que pour le cannabis, il faut clairement suivre le jugement. En outre, la CSI a demandé aux politiques de régler cette ambiguïté par la loi.

Il y a plus simple…

Même si c’est une bonne chose pour les consommateurs* qu’ils soient moins criminalisés, la solution n’est pas propre. En fait, ce n’est pas étonnant : vouloir quelque chose d’illégal et d’impuni en même temps conduit inévitablement à des problèmes. Si le cannabis était enfin légalisé, la voie serait libre pour une régulation judicieuse et adaptée du marché. Au lieu d’un éternel jeu du chat et de la souris entre la police & les dealers, les ressources pourraient être investies dans une lutte efficace contre les grands acteurs du marché noir et dans un travail de prévention judicieux. Pour avoir des idées de ce à quoi cela ressemblerait, nous n’avons pas besoin de regarder si loin. D’une part, nous avons déjà acquis beaucoup d’expérience avec l’alcool et le tabac sur la manière dont certaines substances peuvent être réglementées de manière ciblée. En outre, il existe – aussi bien en Suisse que dans les pays ayant une expérience de légalisation – diverses constatations claires qui parlent en faveur d’une légalisation. Jusqu’à ce que nous soyons enfin prêts, nous devrons nous contenter de produits au CBD en cas de doute…

Les essais pilotes : Qu’est-ce qui est en cours et où ?

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Depuis l’été 2021, il est clair que des essais pilotes de consommation & de vente légales de cannabis seront menés en Suisse. Malgré un large intérêt, qui se traduit notamment par un écho médiatique important, notre patience est mise à rude épreuve. A Bâle, le lancement de l’essai pilote « WeedCare », prévu pour l’automne 2022, a dû être une nouvelle fois reporté, à Berne, le canton a freiné des quatre fers et la ville de Zurich a dû attendre l’OFSP pendant des mois. En 2023, un nouvel élan a toutefois été donné : où en sommes-nous ?

En quoi consistent les essais pilotes ?
Les projets pilotes doivent permettre d'acquérir des connaissances scientifiques pour le débat sur une éventuelle légalisation du cannabis.
Tu trouveras plus d'informations sur l'histoire des essais pilotes ici et dans notre dernière mise à jour sur les projets pilotes.  
Dispositions relatives au projet pilote (OFSP)
Dispositions relatives au projet pilote(OFSP)

Bâle a le vent en poupe

En fait, l’essai pilote bâlois « WeedCare » devait déjà démarrer l’automne dernier. Mais au dernier moment, le lancement a été reporté : Des impuretés de pesticides ont été détectées dans les produits, raison pour laquelle la récolte ne répondait plus aux directives bio requises. Un agriculteur avait pulvérisé des pesticides dans le champ voisin et le vent les a également portés sur le champ de chanvre.

Après cet intermède peu reluisant, les premiers participants à l’étude ont enfin pu acheter leur premier cannabis THC légal fin janvier 2023. Cet été, le projet pilote sera également lancé pour la deuxième moitié des quelque 360 participants. On ne sait pas encore quand les premiers résultats de l’étude seront publiés, mais nous les attendons avec impatience.

Zurich peut enfin se lancer à son tour

En comparaison avec Bâle, la ville de Zurich a mis en place un projet gigantesque : Plus de 2000 participants doivent pouvoir acheter et consommer du cannabis légalement pendant 3½ ans. Après une longue attente des autorités, du cannabis THC légal est désormais cultivé pour les Zurichois*, afin que la vente puisse commencer en été.

Les longs chemins de l’administration

En juin 2022, la ville de Zurich a déposé sa demande d’étude auprès de la commission d’éthique cantonale et de l’OFSP. Alors que l’autorisation de la commission d’éthique était déjà disponible en août, l’OFSP a mis du temps à la délivrer. La demande pour l’essai pilote a fait l’objet d’un va-et-vient au sein de l’office fédéral pendant environ 9 mois. Ce retard est justifié par la « grande complexité » de la demande et le grand nombre de concepts d’études soumis par différentes villes et régions. Le fait que l’autorisation ait finalement été accordée peu de temps après la publication de nombreux articles de presse sur le sujet n’est probablement pas dû au seul hasard. Parfois, la pression de l’opinion publique donne soudain un coup d’accélérateur aux procédures lourdes des autorités. Une bonne mise en perspective des retards était déjà proposée par l’association LegalizeIt ! en décembre : « Toujours pas de Cannabis Social Club en 2022 : que s’est-il passé ? »

Lorsque l’autorisation est finalement arrivée le 22 mars, tous les participants se sont immédiatement mis au travail. Ainsi, les productrices Pure Production et Swiss Extract prévoient de récolter les premières fleurs en juillet. La vente devrait alors débuter en août et les produits à base de haschisch, dont la transformation est plus complexe, devraient également être disponibles à partir d’octobre.

Cannabis Social Club

Les Cannabis Social Clubs (CSC) sont une particularité réjouissante de l’essai zurichois. Il s’agit de créer, au sein de structures associatives, un lieu de vente et de rencontre soutenu par les membres et axé sur l’échange social et la consommation commune. Dans des pays comme l’Espagne, la Belgique, l’Uruguay ou les Pays-Bas, le modèle de la CSC est déjà largement répandu. Mais là, en plus du transfert de connaissances, la culture collective de son propre cannabis est au cœur des clubs. Cependant, les clubs sociaux n’ont pas été autorisés à le faire dans l’étude zurichoise. Afin d’obtenir des résultats aussi pertinents que possible, les produits doivent être les mêmes dans tous les points de distribution. En outre, les autorités estiment malheureusement que les membres du CSC ne seraient pas en mesure de satisfaire aux exigences de qualité élevées des essais pilotes.
L’association LegalizeIt ! gère l’un des clubs sociaux de Zurich, le« Hanfstübli« . L’expérience de plus de 30 ans dans le monde du chanvre suisse, à l’interface entre la protection des consommateurs et l’engagement politique, fait de l’association l’opérateur parfait d’un CSC.

Vitrine d'un Cannabis Social Club à Buenos Aires.
Cannabis Social Club à Buenos Aires(kweez mcG – CC BY 2.0)

Où aura lieu le prochain essai pilote ?

Outre Bâle et Zurich, il existe quelques autres essais pilotes dont la planification est plus ou moins avancée. Selon LegalizeIt !, le premier pilote devrait être lancé à Berne dès l’été 2023. Là aussi, la demande d’étude est actuellement en suspens auprès de l’OFSP et de la commission d’éthique. Pour les autres villes, on sait encore très peu de choses, voire rien du tout. Il en va de même pour notre nouvelle capitale de la fumette, Genève… (en fait, on consomme plus de cannabis à Genève qu’à Amsterdam 😯)

Essai pilote à l’écart des villes

Un essai pilote prévu ne veut pas se limiter aux villes : La société Bergblüten AG a déposé une demande pour une étude impliquant 2700 personnes du Valais et 300 participants de Glaris. Pour répondre à la vaste zone de chalandise, la distribution sera notamment assurée par une pharmacie en ligne.
Les 350 kg de cannabis nécessaires seront produits chaque année à Benken (SG) et au Tessin. Comme pour tous les sites de production de THC, la culture doit répondre à des exigences élevées non seulement en termes de qualité mais aussi de sécurité. Qu’y aurait-il de plus lucratif que de piller un champ de fleurs de THC et de les vendre au marché noir ?

Du cannabis d’extérieur est utilisé pour les essais pilotes

Le secteur privé veut aussi être de la partie

Outre les essais pilotes menés jusqu’à présent, qui sont tous le fruit d’une coopération entre l’université & les autorités, il existe également des organisations privées comme le« Swiss Cannabis Center (SCC) » et« Pilotversuch Cannabis Schweiz (PVCS) » qui mettent en place des essais et gèrent des listes d’attente pour les consommateurs* intéressés. Le SCC prévoit d’organiser des essais dans les villes de Berne, Saint-Gall et Zurich, tandis que PVCS veut proposer les produits THC via une boutique en ligne dans des zones expérimentales plus vastes, qui n’ont pas encore été définies avec précision.

France : Pas d’interdiction pour le chanvre à faible teneur en THC !

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Il y a environ un an, début 2022, la législation française sur le cannabis était chaotique. Dans un premier temps, les produits non transformés ont été interdits même si leur teneur en THC était inférieure à 0,3%. Un mois plus tard, l’application de cette idée saugrenue a toutefois été suspendue par un tribunal. Un an presque jour pour jour après le décret initial du 30 décembre 2021, le Conseil d’État français est revenu sur sa propre décision. Depuis fin décembre, il est donc désormais clair que la France continue pour l’instant à s’aligner sur la norme européenne, qui autorise en principe les produits CBD contenant moins de 0,3% de THC.

Cette escarmouche politique a été documentée dans les moindres détails dans l’article de l’IG Hanf inséré ci-dessous. Si la situation juridique dans un autre pays t’intéresse davantage, tu trouveras dans notre guide des vacances un récapitulatif de la situation dans les pays voisins.

France : abrogation du décret interdisant la vente de fleurs et de feuilles de cannabis à faible teneur en THC

Le Conseil d’Etat de France annule l’arrêté du 30 décembre 2021 interdisant la vente de fleurs et de feuilles de cannabis dont la teneur en THC est inférieure à 0,3 %. L’autorité compétente constate que le CBD ne possède pas de propriétés psychotropes, ne crée pas de dépendance et ne peut donc pas être considéré comme un stupéfiant. Le Conseil d’État constate en outre qu’il n’est pas établi que la consommation de fleurs et de feuilles de ces variétés de cannabis à faible teneur en THC représente un danger pour la santé publique. L’interdiction générale et absolue de commercialiser de tels produits a donc été déclarée illégale.

Le code de la santé publique français (article R. 5132-86) interdisait la production, la commercialisation, la détention, l’achat ou la consommation de cannabis (fleurs, feuilles, résine et produits dérivés). Elle prévoyait toutefois que « la culture, l’importation, l’exportation et l’utilisation industrielle et commerciale de variétés de cannabis n’ayant pas de propriétés stupéfiantes » pouvaient être autorisées sous certaines conditions.

Sur la base de cette dérogation, un arrêté interministériel du 30 décembre 2021 a autorisé l’utilisation de fleurs et de feuilles provenant exclusivement de variétés de cannabis dont la teneur en THC est inférieure ou égale à 0,3 % pour la production d’extraits respectant à leur tour ce taux. Mais dans le même temps, le décret interdisait la vente de fleurs et de feuilles « à l’état brut » de telles variétés aux consommateurs finaux, quelle que soit la forme du produit final (tisanes, huiles, produits cosmétiques à base de CBD…).

Le juge des référés du Conseil d’État, saisi en urgence début 2022, avait suspendu l’exécution de cette interdiction par une ordonnance du 24 janvier 2022. Le Conseil d’État a décidé le 29 décembre 2022 en la matière et estime que l’interdiction générale et absolue de la commercialisation de feuilles et de fleurs de cannabis à l’état brut à faible teneur en THC, c’est-à-dire sans propriétés psychotropes (<0,3%), est disproportionnée. Il abroge donc cette interdiction, qui avait été introduite par le décret du 30 décembre 2021.

Le CBD n’a pas d’effet psychotrope et ne crée pas de dépendance.

Les investigations menées par le Conseil d’État sur le sujet ont révélé que la teneur en CBD et en THC variait fortement entre les différentes variétés de cannabis. Ces deux substances, le CBD et le THC, qui sont les principaux cannabinoïdes présents principalement dans les fleurs et les feuilles de cannabis, sont très différentes en termes d’effets. Les données scientifiques fournies par les parties ont montré que le CBD a des propriétés relaxantes et décontractantes et un effet antispasmodique, mais que, contrairement au THC, il n’a aucun effet psychotrope et ne crée pas de dépendance. Ainsi, les variétés de cannabis à faible teneur en THC (<0,3%), ne sont pas considérées comme des stupéfiants.

Le CBD ne crée pas de risque pour la santé publique qui justifierait une interdiction générale et absolue.

Pour apprécier la légalité de l’arrêté d’interdiction, le Conseil d’État rappelle tout d’abord qu’une telle interdiction doit être justifiée au regard de l’objectif de santé publique poursuivi et doit être proportionnée aux risques sanitaires présentés par les substances ainsi réglementées.

Il constate que les risques pour la santé dépendent des quantités de THC réellement absorbées. Il juge que la nocivité des autres molécules contenues dans les fleurs et les feuilles de cannabis, notamment le CBD, n’est pas démontrée en l’état des données scientifiques.

Il conclut des éléments scientifiques présentés dans le cadre de l’instruction que la consommation de feuilles et de fleurs de variétés de cannabis dont la teneur en THC est inférieure à 0,3 % ne crée pas de risques pour la santé publique qui justifieraient une interdiction générale et absolue de leur commercialisation.

Des tests permettent de distinguer les différentes variétés de cannabis.

Pour justifier l’interdiction de leur commercialisation, le ministre des Affaires sociales et de la Santé a en outre fait valoir devant le Conseil d’État que la mise sur le marché de fleurs et de feuilles de variétés de cannabis sans propriétés psychotropes compromettrait l’efficacité de la politique de lutte contre la drogue en raison de leur ressemblance et de leur confusion avec les fleurs et les feuilles de variétés de cannabis à dominance de THC, qui présentent des propriétés stupéfiantes.

Le Conseil d’État a toutefois constaté que la teneur en THC des fleurs et des feuilles pouvait être facilement contrôlée à l’aide de tests rapides peu coûteux, qui permettent de distinguer les variétés aux propriétés stupéfiantes des variétés non stupéfiantes. Le Conseil d’État estime donc que l’efficacité de la politique de lutte contre la drogue n’est pas un argument valable pour interdire la commercialisation de fleurs et de feuilles de cannabis à l’état brut dont la teneur en THC est inférieure à 0,3 %.

Contrairement à la Suisse, il n’est toujours pas clair en France sous quelle catégorie de produits les fleurs de cannabis à faible teneur en THC peuvent être commercialisées. Il existe donc toujours une zone d’ombre à cet égard, qu’il convient de réglementer.

Source/texte original : https://www.conseil-etat.fr/actualites/cbd-annulation-de-l-arrete-interdisant-la-vente-des-fleurs-et-feuilles-de-cannabis-sans-proprietes-stupefiantes (français)

A propos de la CI chanvre
La CI chanvre est l'association professionnelle de l'industrie suisse du cannabis. Elle représente ses membres auprès des politiques, des autorités et du public. Ce faisant, elle encourage l'échange et la collaboration entre ses membres et renforce ainsi le secteur du cannabis en Suisse.

Sa mission est de créer un marché du cannabis réglementé afin d'assurer à la Suisse un rôle de pionnier dans l'industrie mondiale du cannabis. La CI chanvre établit de nouvelles normes pour ses membres et pour le secteur. En premier lieu avec le label de qualité Swiss Certified Cannabis, qui garantit une sécurité fiable des produits et des consommateurs. IG Hanf est également membre fondateur de l'association Cannabis Consensus Schweiz, au sein de laquelle des organisations et des partis politiques ouvrent ensemble la voie à une approche ouverte et responsable du cannabis.

Pour plus d'informations : www.ighanf.ch | www.swiss-certified-cannabis.ch | www.ighanf.ch/ehrenkodex

Cannabis à Bangkok – un récit de voyage

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Nous soutenons le travail de LegalizeIt ! et nous vous remercions chaleureusement pour cet article intéressant sur la mise en œuvre de la légalisation en Thaïlande, que nous avons eu l'amabilité de publier sur notre blog. Des informations de première main, aussi proches que possible - c'est exactement ce que nous aimons vous faire lire !

Récit de voyage : Cannabis à Bangkok (Thaïlande 2022)

Début décembre 2022, nous sommes partis en vacances à Singapour. Pour diverses raisons, nous avons décidé d’avancer la première étape de notre vol de retour via Bangkok (Thaïlande) et de profiter ainsi spontanément de l’occasion de découvrir pendant quelques jours la grande ville asiatique de Bangkok et ses plus de 8 millions d’habitants. Outre les temples impressionnants, les gratte-ciel, les marchés gigantesques et la street food dans presque toutes les rues, on trouve depuis peu de plus en plus de cannabis à Bangkok !

La différence dans la gestion du cannabis ne pourrait pas être plus grande entre les deux pays d’Asie du Sud-Est : A l’entrée du pays, Singapour indique en lettres rouges que toute manipulation de drogue est strictement interdite et que le trafic de drogue est même puni de mort ! En revanche, à Bangkok, le paysage urbain est désormais marqué par une multitude de magasins de cannabis. Comment en est-on arrivé là et comment vit-on la jeune scène du cannabis en Thaïlande en tant que touriste ? Un récit de voyage.

Arrivée et dispensaire haut de gamme « High Got You

Notre vol a atterri à Bangkok en fin d’après-midi. Après environ 45 minutes de taxi entre l’aéroport et la ville, nous sommes arrivés à notre logement. Dans le taxi, nous avions déjà repéré quelques magasins de chanvre au passage, mais nous ne sommes pas allés n’importe où, nous avons rendu visite à un magasin appelé « High Got You ». Le magasin se trouvait dans le « quartier hipster » d’Ekkamai et proposait également des vaporisateurs, selon son site web. Sur les étagères se trouvaient de nombreux bangs au design élaboré, et sur le comptoir, des fleurs des offres actuelles avec loupe et inscription. L’agencement ressemblait à celui d’un Apple Store.

Étagères avec bongs au « High Got You
Fleurs avec loupe et inscription sur le comptoir

Le gramme de fleurs coûtait ici environ 700 bahts, ce qui équivaut à environ 18 francs. C’est presque deux fois plus cher que dans le projet pilote prévu « Züri Can ».

Malheureusement, lors de notre visite au « High Got You », il n’y avait qu’un seul vaporisateur électrique en stock : le Yocan Vane, un modèle bon marché qui coûtait moins que 2 grammes de fleurs. En général, les vaporisateurs électriques ne sont pas (encore ?) disponibles à tous les coins de rue à Bangkok. Le Dynavap, un évaporateur non électrique que l’on doit chauffer à la bonne température avec du feu ou une bobine de chauffage à induction externe, semble être plus populaire là-bas.

Étonnamment, il n’est pas si facile de trouver des vaporisateurs en Thaïlande. Cela s’explique par le fait que tous les types de vapes sont en principe interdits en Thaïlande. L’interdiction a sans doute été décrétée en pensant aux vaporisateurs de nicotine, mais elle inclut désormais aussi, au sens strict, les vaporisateurs de cannabis. Si l’on trouve malgré tout des vaporisateurs, il s’agit donc d’importations illégales. Cela se reflète – pour des appareils de meilleure qualité dans d’autres magasins – dans le prix plus élevé.

Munis de fleurs de THC et d’un vaporisateur, nous nous sommes mis à la recherche d’un lieu de consommation, car la consommation est interdite en public. C’est également le cas dans certains autres pays où le cannabis est légal, ce qui pose régulièrement des défis logistiques aux touristes. Dans un bar sur le toit, à quelques pas du dispensaire, nous avons d’abord repris des forces avec une portion de Fried Rice, puis nous avons demandé au barman si on avait le droit de fumer des joints sur la terrasse ? Le barman l’a déconseillé et a recommandé de consommer plutôt dans la cage d’escalier. Il craignait probablement que nous dérangions les autres clients avec la fumée, mais avec les faibles émissions de vapeur d’un évaporateur électrique, ce n’est pas un problème.

Malheureusement, l’évaporateur bon marché s’est avéré à peine utilisable. Bien sûr, il chauffait déjà, mais il n’y avait presque pas de vapeur, qui n’avait pas non plus un goût fin, n’avait guère d’effet et laissait une sensation désagréable de grattement dans la gorge.

Jour 2 : Petite boutique de passionnés « Smilemacy

Le lendemain, nous nous sommes donc rendus directement au magasin de chanvre le plus proche. Cette fois-ci, je me suis rendu chez « Smilemacy », un magasin nettement plus petit, mais qui avait en stock des vaporisateurs de qualité supérieure de Storz & Bickel, ce que j’ai confirmé par sécurité en envoyant un petit message via l’application Messenger. Dans le magasin, le propriétaire nous a accueillis « Dear ». À la sélection de produits, à l’expertise et à toute son attitude, on a vite compris que l’on avait affaire à un passionné.

Étagères au « Smilemacy

Le choix de fleurs était petit, mais bien présent : il y avait une variété CBD ainsi qu’au moins une variété Indica, une hybride et une Sativa.

Sélection de différentes variétés de fleurs

La « Super Silver Haze » (recommandation de Dear) avait un goût délicat et un effet agréable. La fleur était assez compacte et pas trop recouverte de résine de THC. Une performance solide, mais avec une marge de progression (par rapport à la qualité du cannabis en Californie par exemple [USA]), surtout pour ce prix.

Lors de la réunion des membres qui a suivi, on a remarqué : « La floraison semble typique de l’utilisation des PGR (Plant Growth Regulators) ! »

« Gros plan sur la fleur de « Super Silver Haze

Nous avons demandé à Dear quels étaient les endroits où l’on pouvait fumer du cannabis à Bangkok ? Il a dit qu’en fait, partout où il est permis de fumer (une contradiction avec notre expérience de la veille). Dehors, devant son magasin, ça irait en tout cas.

Possibilité de consommation : « Heaven Of Weed

Mais pour explorer un peu les environs, nous avons plutôt continué dans la rue et sommes tombés par hasard sur un magasin appelé « Heaven Of Weed ». On pouvait non seulement y acheter des fleurs de THC au gramme près, mais aussi s’y asseoir confortablement comme dans un café pour en consommer.

La plupart des variétés y coûtaient environ 800 bahts, soit environ 21 francs. C’est un peu plus cher en comparaison, mais dans les autres magasins, on ne pouvait à chaque fois pas consommer dans le magasin, mais seulement à l’extérieur. Avec les températures élevées à Bangkok (30 degrés pendant la saison froide), on apprécie un intérieur bien climatisé !

Au « Heaven Of Weed », il n’y avait malheureusement pas une seule variété de CBD. Le vendeur m’a dit que les fleurs de CBD étaient également légales, mais qu’on les trouvait un peu moins souvent dans les magasins.

Le magasin Heaven of Weed

Sous le magasin se trouvait un restaurant où l’on pouvait commander de la nourriture et des boissons, qui étaient ensuite livrées à l’étage dans la salle de consommation.

L’évaporateur « Mighty

Histoire de la légalisation

Les jours suivants, nous avons fait deux excursions : un tour à vélo sur l’île faite par l’homme « Bang Kachao » et un tour en train jusqu’au « Damnoen Saduak Floating Market ». Les deux guides ont raconté d’eux-mêmes à leur groupe respectif que le cannabis avait été récemment légalisé en Thaïlande. L’un d’entre eux a déclaré que cette évolution l’avait surpris : Le cannabis avait généralement mauvaise réputation auprès de la population – il était considéré comme pire que la cocaïne. Il a supposé que le faible prix du cannabis cultivé à la maison avait fait du cannabis la drogue de choix des personnes les plus pauvres. Nous avons demandé au deuxième guide pourquoi la légalisation avait eu lieu. Il a répondu que le cannabis avait en fait été légalisé à des fins médicales et qu’il y avait ensuite eu un loophole (échappatoire), qui est maintenant utilisé. Il a plaisanté : « Thailand used to be known as ‘Land of the smile’, now we are becoming the ‘Land of the laugh’ ! »

En se renseignant davantage, on découvre que le récit du guide n’était pas tout à fait exact : il ne s’agissait pas d’une échappatoire, mais d’une modification intentionnelle.

Avec une campagne électorale qui comprenait entre autres la légalisation du cannabis, le ministre thaïlandais de la Santé Anutin Charnvirakul a été élu en 2019. Le cannabis a été légalisé en Thaïlande la même année, d’abord pour un usage médical. Le 9 juin 2022, les fleurs de cannabis ont été retirées de la liste des stupéfiants, ce qui a également légalisé leur consommation à des fins récréatives. Ici, il ne s’agit vraiment que de fleurs : tout extrait comme les huiles de THC ou le haschisch au THC ne sont pas trouvables, ils restent illégaux.

Il y a toutefois une part de vérité dans le choix du mot « loophole », car ce qui n’existe pas encore, c’est une réglementation légale explicite qui fixe des dispositions plus précises. Par conséquent, la phase actuelle de la scène du cannabis en Thaïlande doit plutôt être considérée comme une phase de « Far West » qui pourrait, le cas échéant, évoluer encore dans les prochains mois après la première législation.

Impressions pendant le voyage

Les attractions connues de Bangkok sont certainement les nombreux marchés. Ils sont tous impressionnants, les marchés du soir comme ceux du week-end, ceux de la rue, mais aussi ceux des immenses centres commerciaux. Il n’est pas rare d’y voir des stands proposant des produits à base de chanvre, comme les huiles CBD à des fins thérapeutiques.

Affiche sur l'huile enrichie en CBD
Affiche sur « l’huile enrichie en CBD

Lors d’une visite à Bangkok, il ne faut pas manquer de faire un détour par la « Khao San Road », une rue très fréquentée par les touristes dans ce que l’on appelle le « quartier des routards ». Là-bas, nous avons rencontré plusieurs stands et bars de cannabis dans la vie nocturne très animée. Devant un magasin de cannabis, trois employés se tenaient debout et essayaient de nous attirer à l’intérieur à l’aide du menu. Quelques coins plus loin, nous avons vu des hommes se promener dans la rue, un bong à la main.

Stand de cannabis dans la "Khao San Road
Stand de cannabis dans la « Khao San Road

Conclusion

Si la Thaïlande t’attire comme destination de vacances, il y a maintenant une raison supplémentaire de s’y rendre. C’est une période passionnante et j’ai trouvé très intéressant de voir la scène du cannabis en plein essor. Mais si tu es plus intéressé par des vacances cannabiques que par la Thaïlande, je te recommanderais plutôt Amsterdam, qui est beaucoup plus proche.

En comparaison avec la Suisse, les deux approches de la légalisation sont très différentes : La Thaïlande a tout simplement légalisé avec un changement relativement rapide. Les opposants à la légalisation qualifient cette décision de précipitée et demandent même l’annulation de la modification. Il sera intéressant d’observer la forme que prendra la réglementation à venir au cours des prochains mois et des prochaines années, ainsi que le succès du modèle « légalisation d’abord, détails ensuite ».

L’approche suisse veut éviter ce problème à tout prix : Des années d’essais pilotes doivent d’abord permettre d’accumuler suffisamment de connaissances pour pouvoir ensuite lancer un modèle solide, mais le fait que les consommateurs continuent à rencontrer des problèmes juridiques sera accepté à bon compte pendant des années encore…

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Le récit de voyage en version originale : https://hanflegal.ch/bangkok22