La légalisation du cannabis en Suisse

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Un pas vers l’avenir

Au cours des dernières décennies, le débat sur la légalisation du cannabis s’est intensifié en Suisse. Il y a 30 ans déjà, le parti des Verts s’engageait activement en faveur de la légalisation. Dans leur prise de position, les Verts adoptent une position claire sur la forme que devrait prendre une éventuelle légalisation. Des membres des Verts se sont investis dans l’élaboration de ce document précurseur grâce à des échanges constructifs, notamment avec l’IG Hanf et d’autres organisations, telles que des associations de lutte contre les dépendances. En tant que magasin spécialisé, nous saluons cette évolution et la considérons comme une chance pour une politique progressive et raisonnable en matière de drogues en Suisse.

Le nouveau document de position du groupe des Verts

Après des décennies d’engagement politique et un changement de société, un nouveau chapitre de la politique suisse en matière de drogue est sur le point de s’ouvrir grâce à la mise en œuvre de l’initiative parlementaire Siegenthaler. Les Verts mettent particulièrement l’accent sur la protection de la santé et la prévention, afin de réduire les effets négatifs de l’interdiction tout en développant les avantages sociaux, médicaux et économiques du cannabis.

Les points de repère proposés pour la réglementation de la consommation de cannabis mettent l’accent sur la protection de la jeunesse et de la santé, ainsi que sur la prévention des dépendances. Il s’agit notamment d’interdire la publicité et le parrainage, de réserver la vente aux personnes majeures, d’imposer des règles strictes en matière de culture et de qualité des produits, ainsi que d’instaurer une taxe de prévention affectée au financement de la prévention des dépendances et des offres de traitement. Les Verts plaident pour une taxe d’incitation modérée et l’introduction d’un suivi statistique de la consommation de cannabis.

Les politiques sont invités à aborder la consommation de cannabis avec plus de réalisme et moins de moralisme. Dans le cadre des travaux législatifs en cours, les Verts s’engagent à réglementer la consommation de cannabis, en mettant l’accent sur la santé publique et en trouvant un juste milieu entre un marché noir non réglementé et un marché légal non réglementé.

L’avenir de la réglementation du cannabis en Suisse promet donc un changement qui ne concerne pas seulement la manière dont la société perçoit le cannabis, mais qui devrait également minimiser les effets sur la santé, la jeunesse et le marché noir.

  • En savoir plus sur l’initiative PI Siegenthaler de septembre 2020 – ici !
  • Document de position du groupe des Verts sur la légalisation du cannabis – ici !

Le point de vue de Herba di Berna sur la légalisation

En tant qu’entreprise leader dans le secteur du chanvre, Herba di Berna adopte une position différenciée sur la légalisation du cannabis. Tout en soutenant les efforts de régulation du marché et de protection des jeunes et des consommateurs, nous plaidons pour une distribution dans des magasins spécialisés certifiés, en complément des Cannabis Social Clubs. Nous pensons que les points de vente gérés par l’État pourraient augmenter le risque de monopole.

De plus, nous considérons que la barrière à l’entrée est relativement importante :

  • Les données personnelles, les habitudes de consommation et la situation du permis de conduire doivent être fournies, entre autres.
  • L’idée d’assécher le marché noir par des points de vente étatiques nous semble être un vœu pieux.
  • Les contraintes et les normes de production seront élevées, ce qui se répercutera inévitablement sur les prix.
  • Nous plaidons pour un marché réglementé avec des normes de production élevées, à l’instar de l’alcool qui, selon nous, peut tout à fait être géré par le secteur privé.

Une approche différenciée du marché

La légalisation du cannabis en Suisse est sans aucun doute un pas dans la bonne direction, mais il est important d’adopter une approche différenciée de ce qui se passe sur le marché. Un marché réglementé, caractérisé par la concurrence et des normes élevées, profitera à long terme tant aux consommateurs qu’au secteur.

Qu’est-ce que tu trouves ; où veux-tu acheter ton herbe à l’avenir ?

L’enquête de la Swiss Hemp Association

Des frais d’envoi plus élevés en 2024

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Versand Packete, grün, braun und abstrakte Pflanzen

L’année 2024 promet une vague de changements financiers à venir pour Herba di Berna, ainsi que pour l’ensemble du secteur du chanvre. Derrière ces changements se cachent de nombreux facteurs tels que l’augmentation des taxes gouvernementales (TVA), la hausse des coûts d’assurance, l’augmentation des prix des matériaux d’emballage, de l’énergie et des loyers.

Ces facteurs sont comme une marée inéluctable qui met les entreprises au défi d’adapter leurs stratégies. Chez Herba di Berna, nous ne voulons pas seulement réagir, mais agir de manière proactive et vous informer de manière transparente sur la manière dont nous gérons ces défis. Et quelles adaptations sont nécessaires dans le domaine de l’expédition pour maintenir la qualité de nos produits et votre expérience d’achat. Il convient de souligner que nous maintenons notre stratégie éprouvée en matière de prix des produits et que nous continuons à vous offrir la possibilité d’acheter des produits à base de CBD et de chanvre à des prix imbattables. Par conséquent ; ne vous inquiétez pas, il n’y aura pas d’augmentation des prix des produits. Néanmoins, ces ajustements financiers se déplacent. Nous avons cependant décidé de les transférer au secteur de l’expédition. Nous nous assurons ainsi que vous puissiez continuer à bénéficier d’offres imbattables.

Avantages du changement : suivi et livraison sécurisée des colis

Malgré les désagréments initiaux, les nouveaux frais d’expédition ouvrent aussi des opportunités pour Herba di Berna et surtout pour nos chers clients. En adaptant les frais, nous pouvons suivre vos paquets et ils peuvent être trouvés partout à tout moment.

Conclusion : Ensemble sur de nouvelles voies – La vente par correspondance de chanvre chez Herba di Berna

L’année 2024 promet des changements pour le secteur du chanvre, accompagnés d’une série de défis. L’augmentation des taxes gouvernementales, des coûts d’assurance et d’autres charges n’affectent pas seulement notre entreprise, mais aussi nos clients. Dans ce contexte, chez Herba di Berna, nous avons décidé de faire preuve de transparence face aux défis qui nous attendent et de vous informer de nos ajustements en matière d’expédition, ainsi que du fait que les prix de nos produits restent inchangés. Nous comprenons que les budgets doivent parfois être jonglés, mais soyez assurés que nous faisons de notre mieux pour offrir des produits de chanvre de qualité à des prix équitables. Rendez-vous dans notre magasin spécialisé de la Scheibenstrasse pour profiter non seulement des économies réalisées sur les frais de port, mais aussi pour bénéficier de conseils personnalisés et sans engagement, et pour découvrir notre vaste assortiment avec tous vos sens.

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Recette du tofu au chanvre au curry thaïlandais

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Hanftofu Thai-Curry

C’est avec une fraîcheur glaciale et des vents ludiques que le temps nous accueille en janvier. Chez Herba di Berna, nous avons la réponse parfaite : un curry thaï réchauffant au tofu de chanvre ! En effet, quoi de mieux que d’affronter le froid avec une délicieuse cuillère pleine de saveurs ? Notre tuyau secret pour le confort et le plaisir par tous les temps !

Tofu au chanvre de Harmonius

Pour 4 services, il te faut

  • 400 g de tofu de chanvre
  • 0,5 l de lait de coco. Le meilleur est le Chaokoh, (on le trouve dans les magasins internationaux) il est un peu plus épais.
  • 2 cc de graines de coriandre moulues
  • 2 cc de cumin en poudre
  • 1 cc de poudre de curcuma
  • 2 cc de concentré de tomates
  • 5 cm d’une racine de gingembre grasse et fraîche (Lidl en a généralement de belles et fraîches) – nous préférons le gingembre et l’ail râpés (gaufrette Bircher)
  • 4 grosses gousses d’ail – râpées1 bouquet d’oignons verts – coupés en rondelles
  • 2 x une dose de rhum ou de whisky fin
  • ½ – 1 cc de piment en poudre ou de piment frais (pour moi, 4 à 6) serait doux 1-2 piments
  • Si c’est la saison, une branche de raisin blanc et une branche de raisin bleu
  • 1 gros oignon – finement émincé (tu peux aussi prendre des échalotes et les couper en rondelles pour la décoration)
  • 10 tomates cerises – coupées en 4 – (pour la décoration encore 10 pièces de tomates cerises jaunes et d’autres couleurs)
  • Voici une autre astuce chaude : ½ -1 cc de poudre de garam masala
  • Un bouquet de coriandre fraîche – feuilles arrachées
  • Sel de l’Himalaya très fin – ou autre sel fin
  • Poivre blanc moulu
  • Une huile végétale fine – nous préférons l’huile d’olive ou l’huile de coco

La préparation :

  1. Chauffer la poêle à frire à plein feu. L’huile n’est versée dans la poêle que lorsque celle-ci est chaude.
  2. Faire revenir ensemble le gingembre, le piment et les oignons en branches dans l’huile chaude. En fonction de la cuisinière ou de l’induction, réduire légèrement le feu. Après 3 à 4 minutes, ajouter l’ail. Faire revenir encore 2 minutes
  3. Saupoudrez ensuite les épices et faites-les cuire à nouveau pendant 3 à 4 minutes.
  4. Pousser ensuite le tout vers le bord avec la spatule en caoutchouc. Ajoute maintenant le concentré de tomates dans la poêle et laisse l’arôme se développer en commençant à brûler au fond. Attention toutefois à ce qu’il ne devienne pas noir. Toujours mélanger avec la spatule en caoutchouc. 3 – 5 minutes
  5. Ajoute maintenant un grand shot (50 – 80 ml) de rhum ou de whisky et mélange bien tout de suite avec le fouet. Utilise à nouveau la spatule en caoutchouc et veille à ce que cela ne brûle pas au sol. Ajoute maintenant 300 ml de lait de coco et porte le tout à ébullition. Une fois qu’il y a eu des bulles, tu peux réduire la température de 50% à 70% et laisser mijoter légèrement. Pendant ce temps, remuer lentement avec la spatule le long du fond pour éviter les éclaboussures et les brûlures.
  6. Laisser mijoter pendant environ 15 minutes
  7. Maintenant, tu mets le tout dans une casserole à sauce et tu le réduis en purée avec un mixeur plongeant. Ensuite, tu laisses mijoter à feu doux. Selon l’épaisseur du curry, tu peux maintenant ajouter encore un peu de lait de coco. J’ai toujours besoin de 5 dl. Cependant, tu devras alors porter la sauce à nouveau à ébullition. Baisser à nouveau le feu et, si c’est la saison, ajouter les raisins.
  8. Mettre de côté
  9. Laver la poêle à frire avec une éponge et la remettre sur le feu. Redonner toute la chaleur. Faites revenir le tofu de chanvre avec un peu d’huile d’olive ou de graisse de coco jusqu’à ce qu’une légère croûte se forme (brun doré). Cela dure environ 8 à 10 minutes
  10. Remuer délicatement le curry et le tofu à la louche et servir
  11. Décorer avec les tomates cerises, les échalotes, les piments et la coriandre.

    Bon appétit ! 😉

Source de la recette : Harmonius, Hanftofu Masala Goa Style https://www.harmonius.ch/

Étude d’utilisation de la CBD 2023

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CBD-Produkte der Herba di Berna

« Le CBD a la cote auprès des personnes âgées », titraient ces dernières semaines divers journaux suisses. La raison en est une nouvelle étude de l’institut d’études de marché LINK, qui a examiné à la loupe le marché du cannabis en Suisse. Ainsi, ce que l’on savait depuis longtemps aux États-Unis a été démontré en Suisse : les personnes âgées voient de plus en plus positivement l’utilisation de produits à base de CBD. Pour en savoir plus sur le contexte de cette évolution, cliquez ici :

Qui utilise le cannabis ?

D’une manière générale, on peut dire que des personnes très différentes, de tous âges, utilisent le cannabis. Environ 6 personnes sur 10 connaissent les produits CBD, du moins de nom. Parmi ces « connaisseurs* », 25% ont déjà utilisé des produits à base de CBD. Chez les jeunes de moins de trente ans, cette proportion est d’environ 30%. Autre fait passionnant : au Tessin, la valeur globale n’est que de 20% (au lieu de 25%).

Résultats de l’étude de LINK

Qui se laissera enthousiasmer par le CBD à l’avenir ?

Outre les personnes qui consomment déjà des produits à base de CBD, il existe également un groupe non négligeable qui est en principe ouvert à une utilisation. Il s’agit en particulier des femmes et des personnes âgées. Pour les deux groupes, près d’un tiers des connaisseurs* interrogés peuvent envisager une utilisation.

Résultats de l’étude de LINK

Qu’est-ce qui décourage les gens ?

Chez les non-utilisateurs*, les raisons de la réticence sont diverses. Pour environ 3/4 d’entre eux, le manque de besoin est l’une des raisons. Environ un quart des non-utilisateurs* interrogés rechignent (entre autres) à devenir dépendants. Dommage que ce mythe soit encore si répandu ! Il n’existe aucune preuve d’un potentiel addictif du cannabidiol (CBD). Au contraire, certaines études suggèrent que c’est un bon moyen de se défaire d’une autre dépendance (par exemple aux opioïdes ou à la cocaïne).[1]

Le manque et la mauvaise qualité des informations disponibles constituent un problème majeur. Ainsi, environ 10% des personnes interrogées indiquent que le manque d’information ou le manque de clarté sur la légalité est la raison de la réticence. Si le premier problème ne peut être résolu que progressivement, la situation est nettement plus simple pour le second : le CBD est légal. point. (En Suisse, le cannabis devient illégal à partir d’un taux de THC de 1% ou plus).

Deux autres raisons : Effets secondaires potentiels (24%) et difficultés de dosage (5%). Le lien entre ces deux aspects ? Si le dosage est correct, il n’y a rien à craindre des produits à base de CBD. Seuls de légers effets secondaires sont connus, comme par exemple des nausées, de la somnolence, des diarrhées ou une perte d’appétit – et encore, ceux-ci surviennent principalement en cas de dose trop élevée. La prudence est bien sûr de mise si d’autres médicaments sont pris – dans ce cas, une demande auprès du médecin ou du pharmacien est certainement une bonne idée. Pour tous les autres, trouvez votre dose et soyez attentifs aux signaux de votre corps – vous n’aurez rien à craindre.

Qu’est-ce que les utilisateurs* apprécient dans le CBD ?

Pour finir, jetons un coup d’œil sur les personnes qui utilisent ou ont utilisé le CBD. Qu’espéraient-ils de la consommation ?

Globalement, le stress (40%), les troubles du sommeil (34%) et les douleurs (31%) sont les raisons les plus souvent citées. Ces mêmes points, ainsi qu’un sentiment général de bien-être positif, figurent en tête de liste des principales raisons d’utilisation. Chez les plus âgés, ce sont davantage des raisons médicales qui sont mises en avant, alors que chez les plus jeunes, il s’agit plus souvent du bien-être psychique.

Pour nous, il est toujours intéressant d’apprendre en détail ce qui préoccupe nos clients* (potentiels). Tu as aussi quelque chose à nous dire ? Alors viens nous rendre visite dans notre magasin spécialisé ou contacte-nous via les médias sociaux. Nous sommes heureux d’entendre ton histoire ou de te donner de bons conseils.

SCRIPT : essai pilote à Berne, Bienne & Lucerne

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Altstadtgasse in der Stadt Bern

En mai 2023, le projet pilote sur le cannabis de l’Université de Berne a été approuvé par l’Office fédéral de la santé publique et les commissions d’éthique cantonales concernées. Sous le nom de « SCRIPT – The Safer Cannabis Research In Pharmacies randomized controlled Trial », les effets sanitaires et sociaux de la vente réglementée de cannabis doivent être étudiés dans les villes de Berne, Bienne et Lucerne. Si tout se passe bien, l’étude sera lancée cet automne.

En quoi consistent les essais pilotes ?  Les projets pilotes doivent permettre d'acquérir des connaissances scientifiques pour le débat sur une éventuelle légalisation du cannabis. Tu trouveras plus d'informations sur l'histoire des essais pilotes ici et dans notre dernière mise à jour sur les projets pilotes.

Comment fonctionne l’étude SCRIPT ?

Dès le début de l’essai, la première moitié des quelque 1’000 participants pourra acheter légalement des produits à base de cannabis dans certaines pharmacies des villes de Berne, Bienne et Lucerne. Outre les fleurs, d’autres produits sont proposés, comme du hasch, des liquides et des huiles – le tout dans un emballage neutre pour ne pas attirer l’attention. La deuxième moitié des participants à l’étude peut également acheter du cannabis légalement 6 mois plus tard. Cette répartition randomisée doit permettre d’obtenir la plus grande pertinence possible de l’étude grâce à une comparaison directe.

Les données de l’étude seront collectées tous les six mois pendant les deux années d’essai environ, à l’aide de questionnaires et d’entretiens. La question centrale est celle de l’influence d’une vente réglementée de cannabis sur le comportement de consommation et la santé des personnes. En plus des grandes enquêtes, le personnel de vente est également encouragé à s’entretenir avec les clients lors de la vente de cannabis d’étude, afin d’obtenir une image encore plus précise de la réalité.

Participation au projet pilote

L’inscription à l’étude SCRIPT devrait être ouverte aux personnes intéressées résidant dans le canton de Berne au début de l’été 2023. Les habitants de la ville de Lucerne devront encore patienter un peu avant de pouvoir accéder à l’une des quelque 300 places d’études disponibles dans leur ville au cours de l’hiver 23/24. Comme pour tous les autres essais pilotes, l’étude n’est ouverte qu’aux personnes âgées d’au moins 18 ans et dont il est prouvé qu’elles consomment du cannabis dans leur vie quotidienne depuis un certain temps.

Les personnes admises à l’étude reçoivent une carte d’étude qui leur permet d’acheter 10 g de THC par mois. Lors du premier achat, un entretien de conseil approfondi doit avoir lieu afin de présenter les différents produits en détail aux clients*.

Une question qui se pose : Que se passe-t-il si la police m’arrête et que j’ai du cannabis d’étude dans mon sac ? Là encore, la réponse se trouve en partie dans la carte d’étudiant. Comme les autorités ne savent évidemment pas qui participe à l’étude, les participants à l’étude doivent pouvoir prouver leur identité en cas de contact avec la police pour cause de port de cannabis. Les autres conditions pour se promener en ville sans être inquiété : l’emballage original ne doit pas être ouvert, car les produits ne peuvent pas être consommés dans l’espace public, et les valeurs limites de max. 10g de fleurs de cannabis ou de haschisch ou 2g de THC maximum pour les liquides et les huiles ne doivent pas être dépassés. Pas particulièrement adapté à la vie quotidienne – mais l’étude a toujours lieu à une époque de répression…

Herba di Berna et les essais pilotes

Même si, en tant que Herba di Berna, nous ne pouvons pas participer à l’essai pilote – malgré notre magasin spécialisé -, nous sommes en principe ravis de cette étude. Enfin, quelque chose se passe à Berne. La préparation de la légalisation est abordée de manière scientifique. Un concept de vente réglementé pose la première pierre pour que la légalisation ne soit pas un saut du marché du shartz au Far West. Il ne s’agit pas de permettre à quelques entreprises de soutirer de l’argent à tout le monde et d’empocher de gros bénéfices. Au lieu de cela, l’accent est mis sur une vente par des professionnels formés, qui devraient enfin rendre légalement accessibles des produits de haute qualité avec des indications de contenu clairement déclarées, afin de répondre aux besoins réels d’une grande partie de la population.
Il n’est pas certain que nous devions pour cela réaliser nos propres essais à grands frais au préalable, au lieu de simplement prendre à cœur les valeurs empiriques d’autres pays. Mais, par la force des choses, nous avons appris à faire preuve de patience et à nous réjouir des petits pas.

Plus d’infos sur l’étude SCRIPT : script-studie.ch

Retour sur le Cannatrade 2023

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Messestand Cannatrade 2023

La 17e édition de la Cannatrade s’inscrit parfaitement dans l’histoire à succès de la Foire suisse du chanvre. Cette année encore, un nouveau record a été atteint avec plus de 10’000 visiteurs* et 150 exposants. Pendant 3 jours, les multiples facettes de la plante de chanvre et ses applications ont été admirées. C’est avec plaisir que nous nous sommes retrouvés au milieu de l’agitation.

Résumé vidéo de la Cannatrade (CannaTradeVideos sur youtube.com)

Qu’est-ce que le Cannatrade ?

La première Cannatrade a eu lieu il y a un peu plus de 20 ans, en 2001. A l’époque des « sachets parfumés », les passionnés de cannabis du monde entier affluaient en Suisse pour participer à la ruée vers l’or vert. Ben Arn, directeur de la Cannatrade, nous avait déjà expliqué l’année dernière comment la foire avait trouvé son chemin à travers les années turbulentes de la prohibition et plus tard de la pandémie, pour réapparaître aujourd’hui pour la deuxième fois dans toute sa splendeur. Au cours de ces deux décennies, le salon a également beaucoup changé : « Alors qu’au début, il s’agissait plutôt de ‘hippies et de freaks’, on rencontre aujourd’hui des entreprises tout à fait normales et des visiteurs de toutes les couches sociales ». estime Ben.

Un week-end de salon convaincant

Bien entendu, la Herba di Berna était à nouveau présente à la Cannatrade. Même si nous devions nous rendre à Zurich cette année, nous voulions nous présenter avec un stand convaincant. Après une longue préparation, nous y sommes parvenus.

Notre stand a de nouveau été un véritable hingugcker (merci encore à la super équipe de construction !) et le « Jungle Challenge » a permis à plus de 1’000 personnes de montrer leurs compétences en matière de sarbacane. Chapeau pour votre précision !

Même si les apparences sont déterminantes sur une personne aussi énorme, nous nous intéressons avant tout aux produits CBD de qualité. Nous avons eu le plaisir de recevoir de nombreux commentaires positifs, notamment pour nos variétés de haschisch au CBD. En plus des visiteurs* du salon, les autorités étaient heureusement aussi satisfaites de nos produits. Aussi bien l’autorité de contrôle des produits naturels, le contrôle des denrées alimentaires que la police ont visité notre stand pour un contrôle…

Les marchandises proposées à la Cannatrade sont tout simplement magnifiques. Herbe, vêtements en chanvre, aliments en chanvre, cosmétiques, remèdes, matériel de culture – il y a quelque chose à découvrir pour tout le monde. Cette diversité ne peut être surpassée que par le programme : des keynotes passionnantes, des discussions éclairantes, le concours de la Joint Roll et l’élection des meilleures variétés de cannabis ont rempli le hall d’exposition de vie.

Philippe Wietlisbach, CEO Herba di Berna

Un grand merci à Ben Arn, Désirée Baumann et à tous les autres bénévoles qui ont rendu possible une magnifique Cannatrade. Nous nous réjouissons déjà de la prochaine édition qui aura lieu les 24 et 25 mai 2024 à Zurich !

Encore plus d’impressions du CannaTrade 2023 : cannatrade.ch

Avantages financiers de la légalisation

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Ce qu’une légalisation apporterait sur le plan économique n’est guère abordé. Le sujet offre toutefois de nombreux sujets de discussion.

La possible légalisation du cannabis met sur la table de nombreux sujets différents. Les discussions porteront sur les effets sur la santé, les prévisions concernant les changements de consommation, la prévention, la protection des consommateurs, la répression et la faisabilité politique. Une étude sur les avantages et les inconvénients financiers a enfin été publiée pour la situation en Suisse : Oliver Hoff de l’Université de Genève a fait des recherches. D’une part, la situation actuelle est expertisée et, d’autre part, les conséquences financières de différents scénarios de légalisation sont modélisées. Il s’agit ainsi de déterminer quel serait le degré de réglementation approprié.

Statu quo (marché noir) : 1 milliard par an !

1 milliard de francs suisses. C’est à peu près le chiffre d’affaires que l’on peut attribuer à la consommation de cannabis dans l’économie suisse. Outre les influences directes comme la production et le commerce, ce chiffre tient également compte des influences indirectes comme par exemple les soins de santé et l’application de la loi.

Ce chiffre d’affaires élevé s’explique non seulement par la quantité de produits consommés (environ 175 000 joints par jour), mais aussi et surtout par les marges bénéficiaires extrêmement élevées du marché noir. Environ 430 millions (43% du chiffre d’affaires total) sont directement imputables à des activités illégales.
Cette répartition du chiffre d’affaires est clairement désavantageuse pour l’ensemble de la société. Les acteurs illégaux en profitent, tandis que la collectivité en fait les frais. Un marché légal du cannabis changerait beaucoup de choses : le chiffre d’affaires diminuerait dans tous les cas, car les marges bénéficiaires du marché noir ne subsisteraient pas de cette manière. Cependant, la manière exacte dont le chiffre d’affaires continuerait à exister dans un marché légal du cannabis dépend fortement du scénario choisi.

Concevoir la légalisation : Modèles pour l’avenir

L’étude « Le cannabis dans l’économie suisse » se risque non seulement à analyser la situation actuelle, mais aussi à faire des prévisions pour l’avenir. Trois scénarios différents de légalisation sont analysés en fonction de leur impact économique.

Le scénario CSC se base sur une légalisation de la production coopérative dans le cadre de Cannabis Social Clubs. La production, la distribution et la consommation de cannabis sont organisées dans des clubs enregistrés pour adultes. Ce système existe actuellement dans plusieurs pays, comme l’Uruguay. L’essai pilote à Zurich, qui devrait démarrer dans les prochains mois, comprend également des clubs sociaux. Dans un scénario CSC, le marché noir ne pourrait guère être complètement asséché, selon Hoff, car s’inscrire dans un club social représenterait un effort assez important pour les consommateurs* occasionnels. En revanche, les consommateurs réguliers pourraient profiter de la sécurité juridique dans les clubs.

Dans le scénario fortement réglementé, un marché légal est enregistré, légalisant la production et le commerce dans des entreprises sous licence du secteur privé. La consommation et la possession sont également légales. Le cannabis est taxé en fonction de son poids et de sa valeur de vente. L’organisation concrète du modèle s’inspire d’un modèle actuel de la Nouvelle-Zélande.

Un marché libre impliquerait une légalisation commerciale sur un marché à but lucratif avec peu de réglementations spécifiques au cannabis. Le cannabis serait un produit parmi d’autres et serait réglementé de la même manière que les autres produits de consommation. L’imposition se fait exclusivement par le biais de la TVA habituelle.

Chiffre d’affaires et impôts après la légalisation

Le chiffre d’affaires global de l’économie suisse diminuerait dans tous les cas par rapport au statu quo. C’est dans le scénario « marché libre » qu’il est le plus bas, avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 195 millions de CHF. Dans ce dernier, les marges bénéficiaires et les coûts de production seraient réduits au minimum dans un contexte de concurrence. Il n’y aurait guère de recettes fiscales significatives, ce qui signifie que les coûts de prévention et de santé seraient à la charge de la collectivité. Cela pose un problème dans la mesure où ces coûts seraient probablement les plus élevés dans un marché non réglementé par rapport à d’autres scénarios.
Dans un marché fortement réglementé, une charge fiscale similaire à celle du tabac permettrait de générer des recettes pouvant atteindre un demi-milliard de francs. Ceux-ci pourraient être affectés à la prévention, à la protection des consommateurs et à la couverture des coûts sociaux consécutifs, selon l’étude. Le chiffre d’affaires total calculé s’élève à 275 millions de CHF dans un système fortement réglementé.
C’est dans le scénario CSC que le chiffre d’affaires total est le plus élevé, avec 650 millions de francs.

La taxation d’un marché légal du cannabis doit absolument tenir compte des interactions avec le marché noir. Le marché noir étant aujourd’hui d’une taille considérable, il est peu probable qu’il disparaisse du jour au lendemain, même avec l’introduction d’un marché légal. L’expérience d’autres pays, comme le Canada, en témoigne.
Plusieurs problématiques méritent d’être prises en compte : Les jeunes clients du marché noir ne trouvent pas leur place dans un marché légal du cannabis. De plus, le marché noir tentera de faire baisser les prix sur le marché légal. Avec les marges bénéficiaires actuelles, il existe un potentiel assez important pour tenir le coup relativement longtemps dans une guerre des prix. Cette interaction plaide en faveur d’une charge fiscale plutôt faible au début sur le marché légal, afin d’évincer dans un premier temps le marché noir. Une fois que celui-ci est fortement affaibli, la charge fiscale peut être augmentée.

Répression et santé dans le marché légal

Dans une phase initiale, une légalisation ne permettrait probablement pas de soulager les organes de répression. D’une part, l’objectif déclaré serait de déclarer la guerre au marché noir et, d’autre part, le marché nouvellement introduit devrait sans doute être soumis à des contrôles relativement stricts.

Les coûts prévisionnels des soins de santé sont influencés par de nombreux facteurs. Dans un scénario de « marché libre », on s’attend à une augmentation modérée des coûts. La raison en est une augmentation attendue du nombre de consommateurs*, car un marché libre offrirait, outre des prix bas, un accès très facile et des possibilités de publicité.
En revanche, dans un marché légal fortement réglementé, on part du principe que les messages de prévention et les offres d’aide en matière de dépendance, combinés à une protection développée des consommateurs, pourraient avoir une influence positive sur les coûts de la santé. Il n’est toutefois pas possible de donner une indication fiable en raison de l’extrême complexité des relations.

A quoi servent de telles études ?

L’étude d’Oliver Hoff travaille certes sur de nombreux aspects avec des modèles très simplifiés, mais elle offre une base importante pour le travail politique et scientifique en ce qui concerne la légalisation du cannabis contenant du THC. Il a ainsi été possible de montrer que les différents scénarios de légalisation présentent certes de grandes différences, mais que dans l’ensemble, ils constituent une possibilité prometteuse, y compris en termes de conséquences financières. Dans ce domaine comme dans d’autres, comme par exemple la protection des consommateurs, le travail scientifique pourrait contribuer encore davantage au débat politique.

Gauche :
Le cannabis dans l’économie suisse (version allemande abrégée de l’étude)
– La réglementation actuelle du cannabis est économiquement inefficace – Jungfrau Zeitung
Les retombées économiques du cannabis en Suisse – unige.ch (Communiqué de presse)

Huiles de chanvre dénaturées : les commerçants sous pression

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Les huiles de chanvre avec CBD sont un pilier important pour Herba di Berna AG, comme pour de nombreuses autres entreprises de CBD. En avril de cette année, ce marché a été mis au pied du mur par une décision fédérale qui semble arbitraire : les huiles de CBD n’étant jusqu’à présent pas autorisées comme denrées alimentaires, elles devront être dénaturées à partir d’octobre. Il faut donc y ajouter des additifs qui rendent l’huile impropre à la consommation.

Le Landbote a décrit dans un article détaillé comment l’industrie du chanvre réagit à cette dernière attaque de la part des autorités. En tant que membre du comité et responsable des PME de la CI chanvre, notre CEO Philippe Wietlisbach explique quelles solutions à court terme permettent à la filière de perdurer et comment la vente des huiles de chanvre pourrait être facilitée à moyen terme.

Le cannabis sous les feux de l’actualité

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Communiqué de presse de la CI chanvre, 5 juillet 2022

En tant que membre de la CI chanvre, Herba di Berna reproduit ici le dernier communiqué de presse de l’association :

Discussions sur les projets pilotes cantonaux et un rapport du Bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme.
drogues et du crime (ONUDC) montrent une fois de plus l’urgence d’une
Réglementation du cannabis en Suisse. La principale association professionnelle de Suisse, la
IG Hanf prend résolument position à ce sujet et estime : « Une réglementation étatique ne permet pas d’empêcher la consommation de cannabis.
la qualité et la pureté du cannabis, la protection de la jeunesse et la lutte contre le trafic de stupéfiants.
et d’offrir des services d’information, de conseil et d’aide à la population.
prévenir la consommation problématique ».

Diverses villes suisses commencent à mettre en place des projets pilotes sur le cannabis. Par exemple,
Bâle, Zurich, Lausanne et Berne, pour n’en citer que quelques-unes. Comme la mise en œuvre des essais pilotes
est réglée au niveau cantonal, il existe des différences dans la conception. A Zurich, la distribution de
Cannabis réglementé via les pharmacies. Lausanne mise – comme en Espagne – sur le modèle de la
Les Cannabis Social Clubs comme points de distribution.

Résistance dans le canton de Berne

De son côté, le Conseil d’État bernois (canton) s’oppose à la mise en œuvre prévue
du projet pilote dans la ville de Berne. Les pharmacies ne seraient pas le lieu approprié pour délivrer des
La motion déposée par le député UDC Patrick Freudiger stipule qu’il est interdit de consommer des stupéfiants. La motion a été adoptée par le
Conseil de gouvernement. C’est maintenant au Grand Conseil d’évaluer cette initiative politique.
Mais entre-temps, l’OFSP a rappelé à l’ordre le Conseil d’Etat. Pour ce faire, le canton a
rien à dire, dit l’Office fédéral de la santé publique.

Association du chanvre : la taxe sur les pharmacies n’a pas de sens

Même si la CI chanvre n’est pas d’accord avec l’argumentation des motionnaires, elle partage les
Les pharmacies ne sont pas considérées comme des points de vente appropriés pour le cannabis récréatif. Il serait préférable de faire appel à des magasins spécialisés disposant d’un savoir-faire adéquat. Le fait que les projets pilotes soient structurés différemment selon les cantons est à saluer, car ils permettent d’obtenir des données scientifiques qui peuvent servir de base au débat sur la légalisation. La CI chanvre a élaboré à cet effet un plan en 10 points en collaboration avec Addiction Suisse et Cannabis Consensus Suisse.

Plan en 10 points pour la légalisation du chanvre en Suisse

L’objectif du plan en 10 points de l’association du chanvre est de concilier la sécurité et la santé publique avec une économie suisse du cannabis ancrée dans les régions, responsable et durable. Les spécificités de la structure fédéraliste de l’administration suisse et de l’administration publique doivent être prises en compte.
Les mesures d’accompagnement doivent être prises en compte dans le cadre de la politique de l’UE et les recettes fiscales doivent être utilisées pour financer les mesures d’accompagnement. Plus d’informations :

  1. Protéger les jeunes contre les effets négatifs de la consommation de cannabis
  2. Promouvoir l’utilisation de produits du cannabis à faible risque pour la santé
  3. Informer les consommateurs sur les risques
  4. Empêcher et sanctionner l’exercice de certaines activités professionnelles sous l’influence du cannabis
  5. Limiter le cannabis dans les lieux publics et la publicité pour le cannabis
  6. Contrôler la production et la qualité du cannabis et assurer la traçabilité
  7. Séparer le marché du cannabis médical du marché du cannabis non médical
  8. Vente de produits à base de cannabis dans des magasins spécialisés
  9. Taxer le cannabis pour financer les mesures d’accompagnement
  10. Réglementer la production de cannabis à des fins personnelles

Et que dit la politique ?

Les hommes et les femmes politiques qui se prononcent en faveur de la légalisation, c’est-à-dire de la prévention des maladies psychiques, mettent-ils en place des mesures de prévention ?
La santé de la Suisse en jeu ? « Non, pas du tout », se défend le conseiller national du centre Heinz
Siegenthaler. C’est justement pour protéger la santé qu’il est important de légaliser le cannabis : « Seul
nous pouvons ainsi garantir que le consommateur final reçoit un produit qui a été soumis à un contrôle de qualité et dont la teneur en THC est claire. Dans le cas de l’alcool, le consommateur final sait également quelle quantité est contenue dans la bière et quelle quantité dans le whisky », explique Siegenthaler.

A propos de la CI chanvre
La CI chanvre est l'association professionnelle de l'industrie suisse du cannabis. Elle représente ses membres auprès des politiques, des autorités et du public. Ce faisant, elle encourage l'échange et la collaboration entre ses membres et renforce ainsi le secteur du cannabis en Suisse.

Sa mission est de créer un marché du cannabis réglementé afin d'assurer à la Suisse un rôle de pionnier dans l'industrie mondiale du cannabis. La CI chanvre établit de nouvelles normes pour ses membres et pour le secteur. En premier lieu avec le label de qualité Swiss Certified Cannabis, qui garantit une sécurité fiable des produits et des consommateurs. IG Hanf est également membre fondateur de l'association Cannabis Consensus Schweiz, au sein de laquelle des organisations et des partis politiques ouvrent ensemble la voie à une approche ouverte et responsable du cannabis.

Pour plus d'informations : www.ighanf.ch | www.swiss-certified-cannabis.ch | www.ighanf.ch/ehrenkodex

Nouvelle étape pour la légalisation

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La Chambre basse des États-Unis a adopté ce printemps le « Marijuana Reform Act », qui légaliserait le cannabis dans tout le pays. En Suisse aussi, les choses bougent : A Bâle et ailleurs, les préparatifs pour les essais pilotes de vente légale de cannabis battent leur plein. Le canton de Soleure demande une nouvelle réglementation, c’est-à-dire une légalisation, du cannabis soigneusement élaborée. Mais les efforts cantonaux pourraient bientôt être dépassés : La mise en œuvre de l’initiative parlementaire Siegenthaler, qui demande une nouvelle réglementation nationale de la législation sur le cannabis, a franchi un nouvel obstacle à sa réalisation.

L’initiative du conseiller national Heinz Siegenthaler constitue actuellement le cœur du travail politique en ce qui concerne une législation sur le cannabis. Il s’agit en fait d’élaborer une nouvelle loi qui régulerait un marché légal du cannabis en Suisse. Pour en savoir plus sur les exigences de l’initiative parlementaire, consultez notre article de blog à ce sujet. Il y a quelques semaines, au début du mois de juin 2022, une « sous-commission ‘Régulation du cannabis' » a été mise en place. La sous-commission de la CSSS-N est composée de 9 membres de tous les grands partis et a pour mission d’élaborer une proposition de loi concrète. Il est pour l’instant difficile d’estimer quand le projet d’une telle « loi sur le cannabis » sera disponible. Siegenthaler a pour objectif de disposer d’un projet de loi d’ici fin 2023 et d’une loi finalisée d’ici 2025. Le calendrier effectif dépend toutefois de nombreux facteurs, la force de frappe des opposants à la légalisation étant notamment difficile à évaluer pour le moment.

Une contribution importante à une nouvelle loi sur le cannabis viendra des cantons. Ainsi, beaucoup de choses dépendront des résultats des « essais pilotes » qui seront lancés prochainement. Les essais pilotes permettent, dans un cadre protégé, une vente légale de cannabis contenant du THC. Cet été, les premiers essais débuteront dans la ville de Bâle. 400 personnes sont recherchées pour acheter du cannabis d’État. Les participants à l’essai* seront accompagnés par les cliniques psychiatriques universitaires afin de recueillir des résultats aussi pertinents que possible sur les effets d’une vente légale. La disponibilité rapide de telles données est d’une grande pertinence pour l’élaboration de la loi sur le cannabis et peut accélérer le processus de manière significative.
Le canton de Soleure appuie lui aussi sur l’accélérateur : fin mai, le Conseil d’Etat a adopté un communiqué dans lequel le canton demande la légalisation du cannabis. Les revendications sont assez similaires à celles de l’initiative parlementaire de Siegenthaler. Malgré cela, le canton envisage d’envoyer une initiative cantonale à Berne afin d’augmenter la pression pour une élaboration rapide de la loi sur le cannabis.

Pour nous, Herba di Berna AG, il est clair que les efforts susmentionnés sont réjouissants. Les consommateurs* seront mieux protégés grâce à un marché légal et aux contrôles de qualité qui en découlent, et la répression étatique, qui semble souvent arbitraire, sera réorganisée. La société peut utiliser autrement l’argent qui est actuellement dépensé en frais de santé et en frais de répression. En outre, un marché légal peut être taxé de manière appropriée afin de couvrir – comme pour le tabac – la protection de la jeunesse, la protection des consommateurs, les campagnes de prévention et d’autres coûts. Nous sommes impatients de voir comment le processus va évoluer et nous essaierons de vous tenir informés sur ce sujet complexe.

Liens et sources sur le sujet :
Marijuana Reform Act aux Etats-Unis (CNN, anglais)
Le gouvernement soleurois favorable à la légalisation (Nau.ch)
Bâle, ville de la drogue (Solothurner Zeitung)