Modification de la loi concernant les médicaments à base de cannabis

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Après que le Conseil des Etats a adopté à l’unanimité début mars un projet de modification de la loi sur les stupéfiants (LStup) concernant les médicaments à base de cannabis, le projet a passé le cap du Conseil national de manière relativement incontestée. Cette modification de la loi devrait enfin faciliter l’accès aux médicaments à base de cannabis.

Jusqu’à présent, les médecins devaient demander une autorisation spéciale à l’OFSP pour prescrire des produits à base de cannabis médical à leurs patients. Cette étape intermédiaire bureaucratique était excessivement lourde, tant pour les cabinets médicaux que pour l’OFSP, qui devait traiter près de 3000 demandes d' »exception » pour la seule année 2019. Comme de nombreux médecins craignent, et c’est bien compréhensible, de faire cet effort, la réglementation actuelle a un effet retardateur, voire même empêcheur, sur l’accès à des médicaments utiles à base de cannabis.

La révision doit maintenant faciliter grandement cet accès. Les médicaments à base de cannabis peuvent désormais être prescrits sans autorisation exceptionnelle, ce qui garantit enfin la liberté thérapeutique. Les produits de cannabis médical sont désormais soumis au contrôle de Swissmedic, comme c’est normalement le cas pour les produits médicaux.

Pour le cannabis non médical, l’adoption de ce projet de loi n’a rien changé. Au-delà de la valeur symbolique que représente chaque pas urgent vers une législation plus cohérente, la réglementation offre néanmoins de nouvelles possibilités pour une entreprise qui produit et distribue des produits à base de chanvre : l’exportation commerciale de produits à base de cannabis médical doit désormais être autorisée et, parallèlement, la législation sur les semences et les plants doit être adaptée afin de permettre la culture de chanvre médical à grande échelle.

En tant qu’entreprise du secteur du cannabis (et membre d ‘IG-Hanf), nous nous réjouissons que la situation juridique et politique évolue désormais positivement en Suisse également, l’UE ayant avancé ces derniers mois à des pas parfois inhabituellement grands.

Gauche :
Blogpost IG Chanvre
Office fédéral de la santépublique

L’UE autorise le CBD à spectre complet pour les cosmétiques

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Dans l’Union européenne, le CBD naturel à spectre complet est également autorisé comme ingrédient cosmétique depuis début mars 2021. Si jusqu’à présent, seul le CBD synthétique était expressément autorisé, la formulation a été étendue aux produits à base de plantes dans le cadre d’une révision de la « CosIng ». La CosIng est une base de données de l’UE qui contient les réglementations cosmétiques pour diverses substances légales et illégales et qui définit leur fonction respective. Ce changement est clairement un pas de plus vers une plus grande acceptation des avantages et des possibilités d’utilisation des produits naturels à base de CBD.

Même si cette base de données CosIng n’est pas juridiquement contraignante, elle influence les différents pays de l’UE dans leurs législations concrètes. De telles réglementations uniformes du marché du cannabis sont nécessaires de toute urgence, car les différences actuelles entre les différents régimes dans différents États rendent pratiquement impossible le libre commerce des produits à base de CBD.

Dans l’ensemble, l’impact concret de cet ajustement n’est probablement pas très important. La dernière révision des directives est toutefois très importante dans la mesure où elle tient compte du récent arrêt de la Cour de justice européenne selon lequel le CBD n’est pas un stupéfiant. Il reste à espérer qu’il ne s’agit que d’un premier pas vers un marché réglementé de manière cohérente.

Gauche :
Bulletin d’information Pure Production
Blog Post IG Chanvre

Culture légale et distribution simplifiée de médicaments à base de cannabis

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Lors du vote final de la session de printemps 2021, le Conseil national et le Conseil des Etats ont approuvé l’objet 20.060 relatif à une modification de la loi sur les stupéfiants. Celle-ci prévoit que la culture et la prescription médicale de chanvre médical pourront à l’avenir être prescrites sans autorisation exceptionnelle de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Le délai référendaire court à présent. Le Conseil fédéral doit maintenant adapter l’ordonnance et fixer la date d’entrée en vigueur.

Cette étape ne se fera pas du jour au lendemain, mais la voie est tracée et prévisible. Les discussions sur la couverture des médicaments à base de cannabis par les caisses d’assurance maladie vont maintenant suivre dans les années à venir – car tant qu’ils ne seront pas couverts, peu de gens pourront sans doute s’offrir ces remèdes.

Gauche :
Loi sur les stupéfiants. Modification (médicaments à base de cannabis) (parlament.ch)
Chanvre médical (hanflegal.ch)

Enfin : le cannabis est un remède sans si ni mais

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Plus besoin d’autorisations exceptionnelles pour la prescription de cannabis par les médecins. Le Conseil national a facilité l’utilisation médicale des produits du chanvre en modifiant la loi.

La Chambre haute du Parlement fédéral a approuvé ce mardi la proposition de sa commission de la santé publique d’autoriser la prescription médicale de cannabis sans autorisation exceptionnelle. A l’avenir, les patients pourront bénéficier des effets médicaux des produits du chanvre sans obstacles administratifs inutiles.

Le Conseil a rejeté trois propositions de minorité. Un membre du groupe UDC qui voulait interdire aux médecins de prescrire du cannabis à fumer. Une deuxième motion du même bord voulait obliger les patients à avoir leur ordonnance sur eux. La troisième proposition émanait des rangs des Verts. Celui-ci voulait ancrer la culture de cannabis à domicile comme une possibilité.

La CI chanvre et l’association MEDCAN avaient indiqué au préalable qu’il fallait rejeter la proposition de l’UDC d’interdire la fumée, car pour certaines maladies, fumer du cannabis donne les meilleurs résultats. Le Conseil a renoncé à s’immiscer dans la liberté de prescription des médecins. En revanche, la CI chanvre aurait salué la possibilité de cultiver soi-même. Ceci afin d’offrir aux personnes souffrant de maladies chroniques et disposant de moyens financiers limités la possibilité de soulager leurs symptômes en toute légalité. En effet, jusqu’à nouvel ordre, les médicaments à base de cannabis doivent être payés par les patients eux-mêmes.

IG Hanf salue expressément la modification de la loi et la considère comme un pas important vers une utilisation plus raisonnable de la plante de chanvre et de ses multiples avantages.

Gauche :
https://ighanf.ch/news-und-stories/

Décision historique de l’ONU et de la Cour européenne de justice

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L’ONU se conforme à la recommandation de l’OMS de réévaluer la classification du cannabis

Deux décisions réjouissantes concernant le cannabis laissent présager de bonnes choses pour la politique internationale en matière de cannabis.

Cour de justice européenne : le CBD n’est pas un stupéfiant

Après avoir rapporté la dernière fois que la Commission européenne envisageait de soumettre tous les extraits de chanvre – y compris les produits naturels à base de CBD – à la loi sur les stupéfiants, une décision de la Cour de justice européenne nous permet de respirer. La CJCE a fait savoir qu’un État membre de l’Union européenne ne peut pas interdire la commercialisation du cannabidiol (CBD) légalement produit dans un autre État membre s’il est extrait de la plante entière de Cannabis Sativa et pas seulement de ses fibres et de ses graines. Le tribunal suit ainsi la recommandation de l’OMS selon laquelle le CBD ne devrait pas être classé comme drogue au sens des conventions internationales sur les stupéfiants.

Mais le véritable coup de tonnerre, qui pourrait marquer l’histoire, est venu de la Commission des stupéfiants (CND) des Nations unies à Vienne le mercredi 02/12/2020. La commission de l’ONU accepte de réévaluer le cannabis ! Cela peut contribuer de manière significative à la simplification de l’approche juridique du cannabis dans le monde entier. La Commission se conforme ainsi à la recommandation de l’OMS selon laquelle le cannabis ne doit plus être considéré comme une drogue dangereuse. Conformément aux traités internationaux tels que la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, le cannabis était jusqu’à présent inscrit à l’annexe 4 – avec l’adoption de la recommandation 5.1 de l’OMS, le cannabis est désormais déclassé à l’annexe 1.

Sources et liens complémentaires :
Cour de justice européenne : Communiqué de presse
Magazine du chanvre : Cour de justice européenne : le CBD n’est pas un stupéfiant
Marjuana Business Daily : Les Nations Unies approuvent la recommandation de l’OMS de rejeter le cannabis lors d’un vote historique
Magazine du chanvre : La commission de l’ONU approuve la réévaluation du cannabis